Affaire de chantage Graciet – Me Naciri – Laurent Les détails d’un scénario
[color=#999999][size=10]Le 05-09-2015 à 14:59:00 [/size][/color]
[b][justify][size=10][color=#333333] Un émissaire marocain courtois, mais négociateur, [color=#993300]deux jou
alistes [/color]qui se targuent d'informations « dévastatrices » sur le Maroc en restant vagues: la transaction qui vaut à [color=#993300]Eric Laurent[/color] et [color=#993300]Catherine Graciet[/color] d'être mis en examen pour chantage s'est nouée au fil de longues discussions dans des palaces parisiens, dans une ambiance détendue. [/color][/size][/justify][/b]
[center][color=#3366ff][size=19]***[/size][/color][/center][justify][size=12][color=#000066] Au bar de l'hôtel Monceau à Paris, l'ambiance semble détendue entre le jou
aliste de 68 ans, Eric Laurent et Me Hicham Naciri, mandaté par le secrétaire particulier de SM le Roi.
La discussion s'engage sur le « [color=#ff0000]livre [/color]». Me Naciri demande des « [color=#ff0000]choses un peu plus concrètes[/color] ». Suivent quelques minutes de silence, consacrées à la lecture de documents sur l'Office chérifien des phosphates (OCP).
« Y'a pas grand chose », lâche l'avocat. Il tente d'en savoir plus. Parfois, les rires des deux hommes sont retranscrits. « Donc pour vous, vous êtes dans l'optique (…) d'une transaction, moyennant quoi, vous prenez l'engagement avec Mme Graciet d'oublier, d'oublier de façon absolue de parler de tout ce qui peut toucher de près ou de loin (…) », prononce l'émissaire.
La réponse du jou
aliste est presqu’ inaudible. Mais il acquiesce — « oui, tout à fait d'accord » — quand l'émissaire marocain évoque « un engagement contractuel ». « Vous seriez prêt à vous engager à payer les indemnités (…) si cet engagement était rompu », ajoute Me Naciri. « Qu'est-ce qui vous intéresse? », insiste-t-il. Silence du jou
aliste, qui semble écrire quelque chose.
« [color=#ff0000]3.000 euros, en dirhams[/color]? », demande l'avocat. Pour les policiers, la somme de 3 millions d'euros a été évoquée. Le discours du jou
aliste « est aux antipodes d'une démarche jou
alistique classique », résume une source proche de l'enquête.
Au fil de la conversation, l'émissaire marocain négocie. « On parle de montants qui sont conséquents », il demande des « gages ».
Hôtel Monceau, le 21 août. La veille, le Maroc a déposé plainte à Paris. L'émissaire entre dans le vif du sujet. Trois ans après « Le roi prédateur », un premier livre accusateur des deux jou
alistes contre Mohammed VI, « je pense que personne ne veut, ne souhaite qu'un deuxième livre paraisse », avance-t-il. Mais il insiste encore pour avoir accès à des « documents ».
Eric Laurent rechigne. Cela permettrait « de remonter jusqu'à la source ». Il continue d'évoquer des informations sensibles, mais ne livre pas de détails ou révèle des faits connus. La conversation s'éte
ise, chacun tente d'obtenir des informations, le ton reste cordial. L'émissaire du Maroc juge important de rencontrer Catherine Graciet, « compte tenu du fait qu'on parle quand même de trois millions d'euros ».
Les deux hommes discutent modalités: « Comment voulez-vous que nous fassions? » demande Eric Laurent. « Ben je ne sais pas, à un moment donné il va falloir préparer un protocole d'accord », répond l'avocat. L'entretien se termine. « Comme je vous le disais réfléchissez, réfléchissez à un montant », conclut Me Naciri.
La de
ière rencontre a lieu le 27 août, dans un autre grand hôtel. Pour la première fois, Catherine Graciet est présente. Elle apparaît entreprenante, mais pas question pour les jou
alistes de montrer leurs documents.
« Il en ressort une impression… enfin… apocalyptique », dit Catherine Graciet . « Dévastateur… dévastateur », abonde Eric Laurent. L'avocat marocain s'absente et revient avec une contre-proposition d'un million et demi d'euros. « Après, vous l'acceptez ou vous le refusez, je ne peux pas vous l'imposer », poursuit-il, avant de proposer de rédiger un document « avec des engagements réciproques ». Les parties tombent d'accord sur deux millions. Le paiement, « c'est soit Singapour ou plus sûrement Hong Kong », lâche Eric Laurent.
Les trois protagonistes se retrouvent un peu plus tard pour la signature.
« A vous l'honneur, madame », invite l'émissaire marocain, qui tend ensuite deux enveloppes. Des avances, en « billets de 100 ». Catherine Graciet se dit « soulagée », « le contenu était trop grave ».
« Ben écoutez, tant mieux que ça se dénoue de cette façon », répond l'avocat.
Peu après, les jou
alistes sont arrêtés et placés en garde à vue. Ils sont mis en examen pour chantage et extorsion. [/color][/size][/justify]
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aldetange
ews.com]Le Jou
al De Tanger[/link][/color][/b][/size][/center]