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Discours Royal au Parlement : Ressources hydriques et investissement

Le discours prononcé dans la soirée du vendredi 14 octobre courant  par le Roi Mohammed VI devant les parlementaires, à l’occasion de l’ouverture de la première session de la deuxième année législative de la onzième législature, a concerné deux sujets prioritaires : l’Eau et l’Investissement.
A l’heure du Stress hydrique et de  la pénurie d’eau qui  menacent  tout le pays, le Roi a  insisté sur la mise en œuvre diligente du nouveau « Plan national de l’Eau » qui concerne tous les secteurs, sans exception.
Le Souverain  a alerté quant à la problématique de gestion des ressources en Eau qui se pose avec acuité d’autant plus que «le pays traverse actuellement la période la plus importante de stress hydrique depuis plus de trois décennies».

Le Roi a souligné que «l’état actuel des ressources hydriques nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens », ajoutant que cela « exige de nous, un devoir de vérité et de responsabilité, dans notre action pour remédier aux faiblesses et aux carences révélées».
Le Roi Mohammed VI  a ainsi appelé à un traitement diligent de la problématique de l’Eau, dans toutes ses dimensions, et à rompre avec toutes les formes de gaspillage ou d’exploitation anarchique et irresponsable de cette ressource vitale.
Il convient de noter que plusieurs mesures de portée socio-économique ont été entreprises par le Royaume pour juguler l’impact du déficit pluviométrique.
On en cite notamment le Plan de lutte contre les effets de la sécheresse, et le Programme national prioritaire de l’Eau 2022-2027 dans le cadre duquel 50 nouveaux ouvrages de grande ou moyenne taille ont été érigés et 20 autres sont en cours de réalisation.
Le troisième programme auquel le Maroc œuvre aujourd’hui est le Plan hydrique 2020-2050, un projet multidimensionnel qui  tiendra compte de plusieurs variantes, dont les changements climatiques et leur impact sur le développement socio-économique du Maroc.
À cet égard, le Roi a tracé les principales orientations à suivre. Il s’agit tout d’abord de lancer des initiatives et des projets plus ambitieux, par le recours aux innovations et technologies nouvelles, dans le domaine de l’économie de l’Eau et de la réutilisation des Eaux usées.
Il est aussi question d’accorder une attention particulière à une exploitation rationnelle des Eaux souterraines et à la préservation des nappes phréatiques, en mettant fin au phénomène de pompage illégal et au creusement de puits anarchiques.
Parmi les orientations figure aussi la nécessité de garder à l’esprit que la question de l’Eau n’est pas l’affaire exclusive d’une politique sectorielle isolée, mais qu’elle constitue une préoccupation commune à de nombreux secteurs.
La quatrième orientation consiste à «prendre en compte le coût réel de l’Eau à chaque étape de la mobilisation de cette ressource, de considérer ce que cela implique en termes de transparence et de sensibilisation aux différents aspects de ce coût !».
Dans le deuxième volet du Discours Royal, considéré comme décisif en matière de développement, le Souverain a souligné la nécessité de  réaliser un « saut qualitatif dans la promotion des investissements» en créant une nouvelle dynamique attractive aussi bien au niveau national qu’international.
Le Roi a, ainsi, insisté sur le rôle central de l’investissement productif qui  est considéré comme un «levier essentiel pour la relance de l’économie nationale et l’ancrage du Maroc dans les secteurs prometteurs».
II s’agit de miser sur des filières offrant des opportunités d’emploi aux jeunes et assurant des sources de financement aux différents programmes sociaux et de développement.
La nouvelle charte d’investissement doit «donner une impulsion tangible à l’attractivité du Maroc pour les investissements privés, tant nationaux qu’étrangers». Les centres régionaux d’investissement (CRI) doivent constituer  le moteur dans le processus de création d’une nouvelle dynamique, tout en consolidant les acquis en matière du climat des affaires.
Dans cette optique, le Souverain a insisté sur la nécessité de la mise en œuvre effective de la charte de déconcentration administrative et les autres mesures d’accompagnement, telles que la simplification et la digitalisation des procédures.
Le renforcement de la confiance de ceux qui veulent opérer des investissements productifs dans le Royaume est l’objectif principal de ce processus avec la responsabilisation de tous les intervenants. C’est notamment le cas du secteur bancaire et financier national qui se doit de «soutenir et financer la nouvelle génération d’entrepreneurs et d’investisseurs, notamment les jeunes, ainsi que les PME».

Tout en rappelant l’importance du potentiel dont dispose la communauté marocaine résidant à l’étranger, en matière d’investissement, le Roi a ouvertement interpellé le gouvernement, les secteurs privés et bancaires, à traduire leurs engagements dans un Pacte national pour l’investissement.
Objectif : mobiliser 550 milliards de DH d’investissements et créer 500.000 emplois, au cours de la période 2022-2026.

 

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