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COP22 : Ce que la planète attend de Marrakech

COP22 : Ce que la planète attend de Marrakech
[color=#999999][size=09] Le 14-11-2016 à 16:53:11 [/size][/color]
[b][justify][size=12][color=#000000] Avant la COP22, un long chemin est parcouru depuis 1979 pour sauver la planète, à travers des négociations et des consultations pour lutter contre le dérèglement climatique.
La COP22 s’est ouverte lundi 7 novembre et le Maroc a officiellement pris la présidence de cet événement mondial assurée par Salaheddine Mezouar, ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération. Le 18 novembre, fin des travaux.

Participants : 43 chefs d’État, 32 chefs de gouve
ement et Premiers ministres, 3.300 représentants d’ONG et 30 000 participants répartis zone bleue réservée aux délégations et en zone verte réservée aux espaces Innovations et société civile.

La présidence marocaine va œuvrer dans deux directions :
– la première est une direction naturelle, dans la continuité de l’accord de Paris et de la COP21. Il s’agira d’ouvrir un cycle de l’ambition : comment aller plus loin que les engagements pris à Paris ? Comment s’assurer que les engagements pris à Paris seront respectés ? Comment mobiliser les financements prévus et les augmenter ?

– ouvrir les dossiers spécifiques aux pays du Sud : il s’agira de plusieurs dossiers concrets, comme par exemple l’avenir des oasis. Mais il s’agira aussi des financements au profit des pays du Sud.

L’Accord de Paris a été ratifié jusqu’à présent par 100 pays, soit la moitié des pays de la planète. C’est le premier accord de l’histoire de l’humanité à être conçu et signé par tous les Etats.

L'Accord de Paris est le premier accord universel sur le climat. Il est entré en vigueur le 4 novembre 2016.
La décision de la COP du 12 décembre 2015 comporte l'accord de Paris proprement dit, qui est juridiquement contraignant. A été également adoptée une “décision de la COP“, un document qui a une valeur indicative.

La démarche adoptée pour cet accord est pragmatique : pas d'amende ni de mesure de rétorsion ; l’accord a pris un parti différent : la transparence, parti auquel Marrakech devra donner un contenu. Chaque pays s’engage à soumettre régulièrement ses objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre à des grilles de renseignements et d’analyses communément partagées et compréhensibles par tous.
L'accord prévoit de contenir le réchauffement climatique «bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels» et si possible de viser à «poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C».

L'accord fait aussi référence au désinvestissement des énergies fossiles.
Le plancher de l'aide climatique aux pays en développement a été fixé à 100 milliards de dollars par année et sera revu au plus tard en 2025.

Ce que la planète attend de Marrakech, c’est d’aller plus loin que l’accord de Paris en matière d’engagements, dopter des mécanismes pour une application concrète de l’accord de Paris, et parvenir, pendant les 11 jours de la COP22, à des engagements concrets de la part aussi bien des Etats que de la société civile, en particulier dans les domaines de la finance climat et de l’adaptation.

Les deux enjeux principaux sont donc la transition vers une économie sobre en carbone, qui nécessite des flux de finance climat importants à destination des pays les plus vulnérables.

Au plus tard en 2018, les gouve
ements et parties auront finalisé les de
iers détails des règles qui permettront de mesurer, rendre compte et évaluer l'action climatique mondiale. L'Organisation météorologique mondiale (OMM) a confirmé que la concentration mondiale moyenne dans l'atmosphère du principal gaz à effet de serre, le dioxyde de carbone, a atteint pour la première fois en 2015 la barre symbolique des 400 particules par million et a battu de nouveaux records en 2016.

L’Afrique réclame des mesures de justice climatique. C’est un continent très vulnérable au réchauffement climatique, provoqué par des parties comme les Etats-Unis (18% des émissions de GES), la Chine (20%), l’Inde (4%), l’Union européenne (12%)…

Le Maroc, pays à faibles émissions de GES (gaz à effet de serre), fait partie des pays qui ont pris conscience assez tôt des enjeux du réchauffement climatique.

Pour notre pays, les risques du réchauffement sont nombreux : désertification, baisse de la pluviométrie, irrégularité des cycles pluviométriques et végétatifs, menaces sur le littoral, salinisation des terres agricoles…

Dans la région, le Royaume est un pays pionnier en matière d’énergies renouvelables et de développement durable.
De plus, le Maroc sera attentif aux financements qui seront mis en place en faveur des pays en développement.

Il y a dans le Royaume un effet COP22 indéniable et qui dépasse probablement toutes les prévisions. La prise de conscience est généralisée, chez les consommateurs comme chez les producteurs.

Le Royaume du Maroc est porteur de plusieurs axes et propositions qui conce
ent, notamment les financements, non seulement en termes de montants, mais également en ce qui a trait aux critères d’éligibilité, de flexibilité des mobilisations de ces fonds et d’adaptation, des capacités humaines et institutionnelles, du transfert des technologies des pays du Nord vers ceux du Sud et de gestion des risques.

Le Maroc présentera son initiative « l’Oasis durable », qui consiste à préserver les espaces oasiens de toute la région, y compris les pays subsahariens.

Le Maroc est également le maître artisan de l’initiative pour l'adaptation de l'agriculture africaine « AAA » (Adaptation-Afrique-Agriculture) aux changements climatiques qui traite de la sécurité alimentaire, du problème des ressources hydriques, de la dégradation des terres et de la problématique de l’énergie. -initiative du Sénégal sur la sécurité, la stabilité et la soutenabilité « SSS ».

D’autres sujets tels que l’énergie, l’eau, le transport, l’industrie, le commerce, l’éducation, la transparence et le transfert des technologies seront au menu des plénières et des évènements spéciaux de la COP22.
Des réaffectations massives d'investissements sont nécessaires. Les estimations de l'ONU montrent que la concrétisation d'un développement durable nécessitera entre 5 et 7 mille milliards de dollars par an, une grande partie devant financer la transition vers une économie mondiale résiliente et sobre en carbone.
Les données des Nations-Unies montrent que les flux financiers mondiaux au cours des de
ières années ont augmenté, à tel point que le seuil d'un millier de milliards de dollars par an pourrait être réalisable prochainement..[/color][/size][/justify][/b] [right][size=9][color=#666666]Ph : DR [/color][/size][/right]
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