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Contraintes du Coronavirus en plus du passeport classique et du visa pour voyager: Vers un nouvel ordre mondial exigeant un passeport sanitaire

La vaccination contre le virus du Covid 19 est en cours d’élaboration dans plusieurs pays dont le Maroc. Cependant, pour diverses raisons, on ne peut, nulle part, envisager que l’ensemble de la population sera vaccinée, du moins à terme, ce qui rend improbable, une immunité générale, d’autant plus que le virus restera dans l’atmosphère.
Ainsi, en dépit des efforts de vaccination envisagés partout,  le virus continuera à planer dans les cieux et à faire des victimes parmi les personnes non immunisées. Dès lors, une contamination transfrontalière ne serait pas exclue car ces personnes pourraient transporter le virus d’un pays à un autre.
C’est pour cette raison que, partout dans le monde,  les autorités ont fermé leurs frontières ou  comptent le faire afin d’empêcher des voyageurs non vaccinés et donc non immunisés et  potentiellement porteurs du virus d’accéder librement à leur pays.D’où la nécessité de contrôles sanitaires aux frontières.
Comment ? L’idée retenue pour le moment, est celle  d’imposer ce contrôle en exigeant aux voyageurs, outre la présentation de leur passeport identitaire classique et un visa éventuel, la production de ce que l’on appelle désormais un passeport sanitaire dit : «passeport  immunologique» ou encore « 
passeport Covid » dont la présentation pourrait être étendue à d’autres secteurs comme celui de l’embauche par ou tout simplement pour l’accès à des lieux publics.
En considération de ces nouvelles exigences, peut-on déjà conclure qu’il faut désormais disposer de ce sésame pour mener une vie normale ?
En fait c’est quoi, ce document » ? Les détails.

Outre la vaccination proprement dite, les étapes en aval de cette mesure sanitaire sont d’autant plus importantes et consistent  en ce qu’on appelle  un « QR code unique » figurant dans un passeport immunologique délivré à chaque personne vaccinée, lui permettant de voyager partout dans le monde.
Pour éclaircissement, précisons que le « QR code » est l‘appellation anglaise du « Code Quick Réponse » défini par un code barre individuel attribué à chaque personne vaccinée, et dont le décodage rapide se fait via un décodeur spécifique,  un Smartphone, etc.
Pour le cas du contrôle de l’état de santé d’une personne, le QR répond instantanément par l’une des deux couleurs : rouge pour les cas positifs signifiant que la personne est contaminée,  et vert pour ceux négatifs indiquant que la personne est saine.
L’idée d’instaurer ce QR code dans un passeport immunologique ne vient pas du Maroc, mais de certains pays qui voudraient l’exiger à tout voyageur pour justifier de son état de santé avant d’accéder à leur territoire, comme l’Australie ou la Chine qui y ont déjà recours.
Par contre,  certains pays sont encore réticents sur la mise en application de cette nouvelle méthode de codification des personnes, les assimilant à de vulgaires articles de supermarché.
Alors que plusieurs associations rejettent donc ces mesures jugées liberticides, ailleurs on va jusqu’à l’exigence, par exemple,  du code barre  personnel à l’entrée des  pubs, restaurants et autres lieux ouverts au public.
Au Maroc, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, est catégorique : «Nul ne peut voyager sans un passeport covid ! », dira-t-il, ajoutant : « il faut faire un suivi des personnes vaccinées qui seront enregistrées sur des listes électroniques et se verront attribuer un QR code, car nous voulons que les Marocains soient parmi les premiers à être vaccinés étant donné que le monde entier demandera un passeport immunologique ».
Cette décision est en diapason avec celle prise par l’Association internationale du transport aérien (IATA) de lancer très prochainement son « passeport covid-19 ». L’association précise qu’elle est dans la phase finale de développement de ce qu’elle souhaite devenir une documentation universellement acceptée.
Ainsi, ses 290 compagnies aériennes dont fait partie  « Royal Air Maroc » devraient bientôt exiger ce laisser-passer aux voyageurs empruntant leurs lignes.
Outre les déplacements aériens, certains recruteurs, commerces ou lieux publics pourraient eux aussi décider d’exiger la présentation d’un passeport Covid.
Ainsi, l’obligation de présenter un tel document pour voyager ou pour accéder ici et là  remet en cause la liberté ou non de se faire vacciner
d’où l’éventuelle apparition de deux catégories de citoyens : les vaccinés et les non-vaccinés. Ces derniers n’auront plus forcément les mêmes droits et risqueraient d’être confrontés à des barrières ici et là, comme par exemple un refus d’embauche ou tout simplement d’accueil dans un lieu public.
D’un autre côté,  le passeport sanitaire est porteur d’espoir, non seulement pour les opérateurs des secteurs aérien et touristique, mais également pour les populations qui ont été obligées pendant près d’un an de suspendre tout plan de voyage. Néanmoins, l’application de cette solution doit être très bien étudiée et contrôlée afin d’éviter toute forme de marginalisation et de favoriser l’égalité des chances.
Il y a enfin le risque de voir apparaître  «de faux passeports sanitaires », ce qui nous ramènera au point critique des contaminations et replongera l’humanité dans l’incertitude dans sa lutte acharnée  contre la pandémie du Coronavirus.
Voilà pourquoi on estime que le passeport sanitaire, 
seul moyen de regagner la confiance interne et internationale, devrait   faire l’objet d’une certification internationale pour éviter la fabrication de faux comme cela a été le cas pour des tests PCR.
En dépit de  toutes ces considérations, peut-on déjà conclure qu’il faut désormais disposer de ce sésame pour mener une vie normale ?

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