Le prothésiste dentaire ayant causé, en 2017, la mort d’un enfant de 12 ans, a été condamné à 1 an de prison ferme assortie d’une indemnité de 300 000 dirhams, à verser au profit de la famille de la victime. Le verdict a provoqué l’indignation générale.
Trois ans après le décès d’un enfant à Oued Laou, dans la région de Tétouan, des suites de complications d’une intervention dentaire, l’Ordre national des médecins dentistes et l’Association de défense des droits de l’homme continuent de dénoncer l’exercice illégal d’une profession réglementée.
Les deux organisations incitent les autorités à intervenir afin de veiller au contrôle des cabinets de prothèses ou de blanchiment de dents, qui continuent de proliférer et d’exercer une profession au mépris de la réglementation en vigueur.
Pour l’avocat Habib Hajji, une révision de la législation sur les personnes qui exercent une profession réglementée, notamment les faux dentistes, est plus que d’actualité. Cette pratique frauduleuse expose la vie des citoyens à de grands dangers, notamment avec la manipulation des produits anesthésiants et la prescription de médicaments, a-t-il décrié.
L’avocat s’interroge, à ce propos, sur le rôle des commissions de contrôle, censées mettre fin à cette anarchie, sachant que ces charlatans affichent des tarifs très concurrentiels pour attirer leur clientèle. Les autorités de Tétouan, serrent l’étau sécuritaire autour des trafiquants de produits d’anesthésie. Les services de police essaient de remonter la filière qui approvisionne le marché noir.