La paix, la sécurité et le développement vont de pair, d’où l’importance d’une approche holistique, intégrée et multidimensionnelle, reposant sur une imbrication étroite entre ces trois dimensions, a affirmé le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, qui représente SM le Roi Mohammed VI au 37eme Sommet de l’Union africaine qui s’est tenu samedi et dimanche dernier à Addis-Abeba.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, représentant SM le Roi Mohammed VI au 37ème Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, a souligné l’interconnexion fondamentale entre la paix, la sécurité et le développement. Il a plaidé en faveur d’une approche holistique, intégrée et multidimensionnelle, affirmant que ces trois dimensions doivent être étroitement liées pour favoriser la stabilité et la prospérité du continent.
Bourita a mis en avant l’importance des plates-formes de dialogue telles que les processus de Tanger, Aswan, Dakar, Luanda et Lomé, qui servent de creuset pour la conceptualisation et la concrétisation de cette approche intégrée, où le développement est considéré comme un rempart essentiel contre l’instabilité et l’insécurité, conformément à l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Évoquant la nécessité de tirer des leçons des expériences passées, Bourita a souligné que le continent se trouve à mi-parcours de la mise en œuvre de la stratégie « Faire taire les armes en Afrique » à l’horizon 2030. Il a insisté sur la nécessité d’une mise en œuvre rigoureuse du deuxième plan décennal de l’Agenda 2063 pour atteindre cet objectif. « Tandis que nous sommes à mi-chemin de la mise en œuvre de la stratégie »Faire taire les armes en Afrique » à l’horizon 2030, l’émergence persistante de zones de tension soulève des questions pressantes. En 2030, notre évaluation se doit d’être positive, mais cet élan de réussite dépendra incontestablement de notre capacité à tisser un maillage de paix résilient au sein du continent”, a précisé le ministre lors de l’examen du point 2c1 sur le rapport du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA (CPS) sur ses activités et sur l’état de la paix et la sécurité en Afrique (janvier-décembre 2023). M. Bourita qui a indiqué que “seulement 6 ans nous séparent de l’horizon 2030, il est primordial qu’une mise en œuvre rigoureuse du 2e plan décennal de l’Agenda 2063 soit déployée”.
En examinant le rapport du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA sur l’état de la paix et de la sécurité en Afrique pour l’année 2023, Bourita a noté les progrès réalisés, mais a souligné les défis persistants. Il a appelé à une action collective et coordonnée pour renforcer la résilience de la paix sur le continent.
Bourita a également souligné le rôle du CPS dans la promotion de la gouvernance politique et démocratique en Afrique, ainsi que ses efforts pour relever les défis émergents tels que les changements climatiques, la cybersécurité et la sécurité alimentaire et sanitaire.
Enfin, Bourita a plaidé en faveur d’un renforcement du système d’alerte précoce et de la prévention des conflits, notamment par le biais de la diplomatie préventive et de la médiation. Il a souligné l’importance de la résolution récente du Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui a accordé à l’UA un accès aux contributions statutaires pour le financement des opérations de soutien de la paix, tout en reconnaissant les défis que cela implique en termes de coordination et de mobilisation des ressources.
Cette résolution, a dit le ministre, ne vient pas sans son lot de défis : Elle crée également un fardeau supplémentaire, à savoir la définition avec exactitude de la proportion des ressources à mobiliser dans un esprit de responsabilité et de solidarité. Cette entreprise passe, également, par une meilleure coordination et des synergies entre l’UA, le Conseil de Sécurité des Nations Unies et les partenaires de l’Afrique, d’une part, et, d’autre part, entre l’UA et les Communautés Économiques Régionales, a soutenu le ministre.
Rédigé par le Docteur Bakhat Abdelhak