Il faut admettre que l’opération « Rentrée scolaire 2020-2021 » est exceptionnellement dure et peu maîtrisable, faute de mesures précises et fermes dictées à terme, non pas par les Académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF), qui ne faisaient qu’appliquer des instructions « venant d’en haut » au fur et à mesure, mais plutôt en provenance des autorités centrales, le ministère de tutelle ayant jonglé pendant plusieurs semaines sur les prises de décisions, allant jusqu’à se décharger, à la dernière minute, de certaines mesures embarrassantes, en rejetant la responsabilité sur les parents d’élèves, comme celle cruciale du choix du mode présentiel ou à distance, semant ainsi la panique au sein des familles et un désordre indescriptible au sein des établissements scolaires, à la veille même de la rentrée.
D’une manière générale, au niveau des AREF dont celle de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, on semblait ne pas savoir quel pied danser, en l’absence d’instructions précises. A Tanger, on annonçait que « l’académie continuera à communiquer avec l’ensemble des parties concernées et l’opinion publique en fonction de ce qu’impose toute « nouveauté liée à cette question », souligne le communiqué ».
Ainsi, on avançait dans le flou total, d’où la naissance d’une confusion dans certaines écoles, chacune agissant selon un nombre imprévisible d’élèves à inscrire au présentiel. Plusieurs établissements scolaires restaient dans l’expectative devant l’inscription ou non des élèves au présentiel
Pourtant, trois jours avant la rentrée, l’AREF de Tanger, annonçait que la situation était maîtrisée et que toutes les dispositions étaient prises pour réussir la rentrée, alors que la plupart des parents ne savaient même pas que leurs enfants devaient aller à l’école pendant trois jours par semaine seulement, pour les besoins sanitaires, ce qui est tout à fait logique eu égard aux exigences sanitaires. Cette lacune est imputable à une insuffisance criarde de communication de la part du ministre de tutelle s’étant pourtant accaparé, en personne, la tribune de la communication pendant plusieurs jours, sans toutefois dire l’essentiel .
D’ailleurs, cela est apparu dans notre précédente édition publiée deux jours, à peine, avant la rentrée, dans laquelle nous nous demandions encore comment les classes allaient-elles être organisées pour contenir juste 50% de leur effectif habituel en élèves.
Ce n’est que le jour même de la rentrée, lundi 7 septembre, que l’AREF de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a annoncé qu’il a été décidé l’adoption de l’enseignement présentiel en alternance au niveau des établissements scolaires situés dans les zones urbaines et rurales relevant de la direction provinciale de l’Education nationale de Tanger-Assilah, à l’exception d’ établissements situés dans certains quartiers de Tanger, où l’enseignement à distance sera adopté.
On précise qu’en coordination avec la wilaya de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, il a été décidé d’adopter l’enseignement présentiel en alternance au sein des établissements scolaires privés et publics situés en zones urbaines et rurales, hormis les établissements scolaires situés dans les zones de Béni Makada, El Mers et Mghogha à Tanger qui feront l’exception et verront ainsi l’adoption de l’enseignement à distance.
Les quartiers concernés par l’enseignement à distance au niveau de Béni Makada et El Mers sont Bir Chifa, Achennad, Ben Dibane, lotissement Al Khair, Sidi Driss, Béni Ouriaghel, El Mers, Addoha-Al Barka, Béni Said, Hararin, Zemmouri, Saada, El Wahabi Zemmouri, Al Warda, Jirrari, El Haddad, Bouhout, Dehar El Kanfoud, Hawmat Soussi, Al Hanae, Al Ouama Al Charkia et Al Gharbia, Al Majd, Zahraa, Rekaai, Al Boughaz, Al Mowadafin, Moulay Slimane et Florencia.
S’agissant de la zone de Mghogha, il a été décidé d’adopter l’enseignement à distance dans les établissements scolaires qui se situent au niveau des quartiers Benkirane, Ard Dawla, Mghogha Kbira, Mghogha Sghira, Charf, Al Amal et le quartier Mghogha.
Maintenant qu’on voit plus clair après une zone d’ombre clair en matière d’organisation, il resterait certains points à tirer au clair, notamment entre les écoles privées et les parents d’élèves qui demandent une révision des conditions de scolarisation à mi-temps de leurs enfants, notamment en matière de tarification.