Rentrée scolaire : – Sombres pronostics de l’UNESCO ; – Des classes surchargées ; – Déficit en enseignants ; – Frais de scolarité en hausse.
[color=#999999][size=09] Le 262709-2016 à 11:30:35 [/size][/color]
[justify][size=12] En cette [color=#993300]rentrée scolaire 2016-2017[/color], deux événements majeurs retiennent l’attention : le premier est relatif à la tenue, le mardi 6 septembre, par le Conseil supérieur de l’éducation d’une session extraordinaire pour examiner le projet de Loi Cadre sur la réforme de l’enseignement au Maroc. Cette session intervient à la suite d’une saisine par le Chef du Gouve
ement qui a sollicité l’avis du Conseil de Azziman avant de le mettre le projet de texte dans le circuit d’approbation. Mais cette réunion a été quelque peu perturbée par les sombres pronostics de [color=#993300]l’UNESCO[/color] qui a encore une fois souligné les défaillances de notre système éducatif.
Pour l’instance onusienne, si les réformes continuent sur le même rythme observé ces de
ières années, le Maroc ne résoudra les problèmes du primaire, avec une généralisation et un enseignement de qualité, qu’en 2060 et ceux du collège qu’en 2080. Pour résoudre les problèmes des lycées et y dispenser un enseignement de qualité, il faut attendre le début du prochain siècle, c’est dire à partir de 2100.
A souligner que le rapport revient sur plusieurs obstacles liés à l’enseignement, notamment les inégalités persistantes. En effet, seuls 5% des filles et 17% des garçons pauvres terminent le cycle du secondaire.
Un jour il faudrait peut-être identifier tous ceux qui ont bloqué et qui bloquent toujours, pour des raisons démagogiques, les réformes et les juger pour crime contre des générations de jeunes sacrifiés, sur l’autel d’une prétendue identité imaginaire.
D’autre part, les problèmes de l’école publique marocaine resurgissent. Classes surchargées, enseignants en petit nombre, budget limité… le tableau n’est pas reluisant et ne donne pas des signes d’amélioration.
On dénombre parfois 70 élèves par classe. Les images sont désolantes, montrant des élèves par terre, quand ils ne sont pas trois ou quatre à partager le même banc.
Ce chiffre inquiétant est démenti par le ministère de l’Education nationale qui reconnaît qu’il existe effectivement des classes bondées, dans certains cas.
Le ministère procède parfois à la fermeture d’écoles dans le périmètre urbain et regroupe jusqu’à 3 classes en une seule, car il n'a pas assez d'enseignants. Résultat : des classes contiennent jusqu’à 60 ou 70 élèves, au mépris des normes.
Dans le milieu rural, le regroupement se fait non seulement par classe du même niveau, mais parfois en rassemblant des élèves du 1er au 6ème au sein d’une même classe, sous prétexte que le nombre d’élèves est réduit.
Alors que le besoin annuel est de 30.000 enseignants, la loi de Finances n’accorde en moyenne qu’entre 7.000 et 8.000 postes budgétaires. Il en faut au moins 15.000 pour couvrir le déficit et garantir un service minimum. Un enseignement de qualité exige, quant à lui, le recrutement d’au moins 30.000 enseignants par an. Même avec l’engagement des enseignants stagiaires, il restera un déficit à combler.
On sait pourtant que plus du quart du budget de l’Etat va à l’enseignement qui constitue aussi le premier poste de dépenses pour les classes moyennes.
Au cours des dix de
ières années, les dépenses liées à la scolarité ont augmenté de 3,4% en moyenne annuellement. Cumulé, cela équivaut à une hausse de 40% sur dix ans. Dans les couches moyennes urbaines, dont les enfants fréquentent l’école privée ou le réseau des «missions étrangères», les frais de scolarité constituent le premier poste de dépenses.
C’est l’enseignement secondaire et présecondaire qui a connu les plus fortes augmentations avec une appréciation annuelle moyenne de 4%. De nombreux ménages font état chaque année d’augmentations surprises et souvent injustifiées des frais de scolarité. Une récente information indique que ce sont les frais d’inscription qui ont le plus alimenté cette inflation puisqu’ils augmentent de 4,7% en moyenne chaque année contre 3,3% pour les frais de scolarisation. Dans le privé, les frais d’inscription font souvent l’objet de réajustement sans qu’aucune explication ne soit donnée aux parents. Toutes les composantes de la facture sont conce
ées : frais d’inscription, droits de scolarité, frais d’assurance, etc.
Les parents estiment être arrivés à un point de non-retour et subissent le diktat de certains établissements privés, souvent par peur de représailles. Ces dépenses impactent lourdement le budget des familles. Ainsi, les dépenses des ménages ayant des enfants à l’école ont atteint environ 1.751 DH par mois, soit en moyenne 26% du budget familial. Pour 20% des ménages les moins aisés, les dépenses scolaires et la fête dépasseraient 78% des charges moyennes sur un mois.
Un autre poste de dépenses qui grève le budget des ménages conce
e les cours de soutien, qui sont devenus quasi généralisés. Là encore, les tarifs varient en fonction de la nature de la prestation et du milieu de résidence. Certains parents optent pour des cours particuliers soit dans un établissement spécialisé, soit à domicile. Le paiement peut être défini sur une base mensuelle ou à la séance.
Les prix varient entre 150 DH par élève et par mois à la campagne et 250 DH de l’heure en ville selon la matière, le profil du professeur et l’entente avec les parents. Outre les matières prévues au programme, les cours particuliers peuvent s’étendre à d’autres domaines tels que les langues étrangères, la musique…
Les cours particuliers peuvent également prendre la forme de séances d’appui aux devoirs. Les familles font appel à des enseignants qui se déplacent chez eux pour aider leurs enfants à faire leurs devoirs. ![/size][/justify]
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