Recensement 2014 : Première lecture des résultats au niveau de la Région de Tanger Tétouan
Le 11-05-2015 à 10:56:36
ir des données démographiques et socioéconomiques sur la population habitants aux espaces les plus fins du royaume
Les premiers résultats du recensement du 2014 publié par le HautCommissariat au Plan dans les délais nous mènent à présenter une analyse préliminaire sur le volume de la population dans la région de Tanger-Tétouan et sa répartition ainsi que son évolution dans le temps.
1- Population de la région de Tanger-Tétouan : Effectif et répartition spatiale
1-1 Croissance démographique relativement forte.
D’après le recensement la population de la région Tanger-Tétouan s’élève à 3.157075 soit près de 10.50% de la population totale du Maroc.Avec cette proportion, la région occupe la 4ème place après la région du Grand Casablanca, de Souss Massa Deraa, de Marrakech Tanfist et d’Al Haouz qui s’comparent plus de 43% de la population totale.
En terme de croissance, et depuis le recensement au 2004, la population de la région aaugmenté un peu plus de 480.000 habitants, soit un accroissement de 18% en dix ans. Cet accroissement permet à la Région d’afficher un taux d’accroissement démographique annuel de l’ordre de 1.49% qui demeure un rythme le plus élevé après ceux effectué par les régimes au Eddakhla-Oued Eddahab, le Grand Casablanca-Settat et Laayoune-Sakia Al Hamra. Il dépasse la moyenne nationale qui a atteint 1.25% et il est presque le double de ceux de plusieurs région dont le taux est inférieur à 1% tel le cas pour la Région de Guelmim-Oued Souss et Bni Mellal-khenifra.
1-2 répartition relativement disparate entre les provinces et préfectures.

Dans la Région de Tanger-Tétouan,plus 45% de la population ontélu résidence dans la Préfecture Tanger-Asilah (29.96%) ou dans la Province de Tétouan(15.47%).Entre 2004 et 2014, cette population a connu une légère augmentation passant de 41.2% à45.43%.
La préfecture de Mdiq Fnideq a connu le taux d’accroissement le plus élevé de la région (4.08%).En passant de 140.776 habitants en 2004 à 209.897 habitants en 2014 la préfecture aaugmenté presque de la moitié(69121habitants).
Les provinces de Chefchaouen et deLarache ont enregistré un taux d’accroissement faible (0.71% et 0.50%) qui reste inférieur à la moyenne nationale (1.25%).
Cette amélioration s’est faite au détriment de la Province de Ouezzane qui a vu sa population diminuée d’environ la moitié.

2- Urbanisation : croissances différentiés entre les localités urbaines
2-1 Niveaux très contrastés d’urbanisation
L’espace urbain de la région de Tanger Tétouan est constitué, au sens statistique de 29 localités dont 4 arrondissements,12 municipalités et 13 centres. En 2014, la population urbaine recensée dans les localités s’élève à 1.995000 habitants soit 9.8% de la population urbaine totale du Royaume qui s’élève à 20350805 habitants.On notera que cette population se répartit d’une manière inéquitable entre préfecture et province .Plus de 70% des citadins dans la région ont élu résidence dans la partie urbaine de la préfecture de Tanger Asilah (50.3%) et celle de la Province de Tétouan (20%).

Si la croissance différentiée entre les différentes entités administrativesn’a pas accentué cette disparité spatiale, elle a du moins maintenu pendant ces dix de
ières années. Durant la période intercensitaire, la population urbaine de la région a augmenté de 27.3% passant de 1.673552 habitants à 2.131725 habitants entre 2004 et 2014 .
Cette augmentation est associée à un rythme de croissance démographique de l’ordre de 2.45% ramenant le taux d’urbanisation de 58% à 60% durant la même période.
Bien entendu, ce niveau d’urbanisation n’est qu’une moyenne régionale qui occulte des disparités spatiales très importantes puisqu’il atteint dans la préfecture de Tanger Assilah plus de 94% et il est seulement de 12.5% dans la province de Chefchaouen.
La province de Fahs Anjra, quant à elle, constituée de communes rurales ne dispose d’aucune localité définie urbaine ni au sens administratif ni au sens statistique.
L’urbanisation est un phénomène relativement complexe qui est intimement lié aux mouvements de population notamment l’exode rural. Cet échange entre l’espace urbain et l’espace rural est favorisé par les opportunités des équipements et d’emplois que peuvent offrir généralement les concentrations urbaines. La Région de Tanger-Tétouan n’échappe pas à cette règle puisqu’on commence déjà à constater que l’exode rurale a conduit à la stagnation des plusieurs communes rurales voir même leurs régressions de point de vue démographique.
2-2Régression démographique de plusieurs communes rurales
La Région de Tanger-Tétouan compte 98 communes rurales abritant plus de 1028000 ruraux dont 66% sont concentrésdans les Provinces de Chefchaouen, Larache, Ouezzane et Fahs Anjra qui est la plus petite province de la région en comprenant que seulement 2.1% de la population de la Région.
Avec un accroissement de 29723 individus seulement, la population rurale s’est accrue avec un rythme de 0.21% entre 2004 et 2014 qui est moins que celui relevé au niveau national (0.39%)
Cette moyenne occulte de grandes disparités entre les communes rurales car le taux d’accroissement démographique de ces de
ières varie entre -2.40% et 3.54% affichés, respectivement par les communes de Zaaroura (Province de Larache) et du Zitoune(Province de Tétouan).
A ce propos, il est à préciser que 42 communes rurales ont enregistré une croissance négative durant la période intercensitaire.Parmi elles, elles figurent 5 communes rurales sur 08 relevant la préfecture de Tanger Assilah. On notera toutefois que près de 11% des communes rurales ont vu leurs populations progresser à des rythmes relativement importants dépassant la moyenne nationale. Il s’agit entre autres de communes situées à proximité des villes et bénéficient par la même occasion des contingents de migrants attirés par ces villes c’est le cas des communes de Aouama (PréfectureTanger Assilah) et Saddina (Province de Tétouan) pour lesquelles on relève les taux d’accroissement démographiques élevés dépassant la moyenne régionale .