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Les points stratégiques ..

Réforme de l’Enseignement : Les points stratégiques
Le 22-05-2015 à 09:54:53

Le Conseil supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche scientifique, ou CSEFRS, devrait remettre son rapport au roi Mohammed VI dans les jours qui viennent, sous le titre « Pour une école de l’équité et de la qualité, vision stratégique pour la réforme 2015-2030 ».
Les grandes lignes de ce volumineux rapport de 80 pages décliné en 22 titres, 199 points et un millier de propositions commencent à apparaître. .

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La darija
Le CSEFRS, présidé par le conseiller du roi Omar Azzimane, aura donc tranché, en toute logique. L’arabe classique est la langue officielle du pays, et sera donc la langue d’enseignement. Quant à l’amazigh, langue officielle aussi, elle est enseignée depuis 2003, et devra connaître une plus grande présence dans le système éducatif. Cela étant, les enseignants sont invités à expliquer leurs disciplines dans la langue usuelle des Marocains, à savoir la darija ou l’amazigh parlé, qui ne sauront en aucun cas être les langue d’enseignement.

La gratuité de l’enseignement
L’Etat devra garantir cette gratuité, afin de préserver l’égalité de tous et de chacun en matière d’éducation. L’effort déjà consenti devra être renforcé, partant qu’il s’agit de la fonction même de l’Etat d’assurer l’éducation des générations futures.

L’enseignement rural
Une mention particulière a été accordée à l’enseignement dans les campagnes afin de garantir l’éducation à tous et dans l’esprit d’une parfaite égalité entre les sexes. Les communes devront assumer une partie du fardeau financier, en renfort au budget de l’Etat.

L’adaptabilité au marché de l’emploi
La formation et l’éducation doivent concourir à procurer de l’emploi aux jeunes, principalement. Aussi, une action tripartite devra voir le jour, impliquant les départements ministériels en charge de l’enseignement, les ministères de tutelle des activités du privé et le privé, afin d’assurer une coordination dans les programmes et dans les méthodes d’apprentissage, en plus des nécessaires évaluations des actions entreprises.

Les langues étrangères
Il est important de procurer l’enseignement de certaines matières en langue française dès la première année du collège, et en anglais au début du secondaire, le fameux « tronc commun ». L’objectif est que les titulaires du baccalauréat puissent maîtriser l’arabe et savoir très bien communiquer dans deux langues étrangères, en plus bien évidemment de la langue amazigh. Il sera également possible de suivre certaines formations dans les quatre langues que sont l’arabe, le français, l’anglais et l’espagnol.

La formation des enseignants
Le CSEFRS a établi le constat que la formation du corps pédagogique est particulièrement faible, et qu’il faudra désormais accentuer les efforts dans ce sens, en procurant aux enseignants une formation professionnelle de qualité ; « une révolution pédagogique » devra être lancée à travers la refonte totale de manuels et leur mise à niveau constante afin d’épouser les exigences d’enseignement. Des critères précis seront élaborés dans la production des manuels et autres supports, et ces critères seront évalués à intervalles réguliers en vue de leur révision au besoin.

Les emplois du temps
Les programmes seront moins surchargés et les rythmes scolaires revus, avec introduction d’activités culturelles et pratiques aux fins de plonger les apprenants dans leur environnement et dans leur époque. Les emplois du temps devront en outre être adaptés dans les régions éloignées avec les exigences géographiques ou particulières de ces régions.

Refonte du système d’évaluation
La notation sera repensée, prenant en considération l’excellence et la compétence ; les systèmes d’examen pour évaluation des connaissances seront également amendés dans un sens privilégiant davantage la qualité sur la quantité. Il faudra désormais mieux savoir que plus savoir, et il faudra savoir utiliser les connaissances plutôt que de les accumuler. Pour les examens d’étape, comme le baccalauréat essentiellement, les épreuves unifiées seront privilégiées, dans un souci d’égalité des chances et de renforcement des compétences. Quant au contrôle continu, il devra être entièrement révisé.

Plus d’effort pour la recherche scientifique
Actuellement le parent pauvre des politiques publiques, la recherche scientifique devra atteindre environ 1% du PIB à court terme (le PIB marocain est d‘environ 100 milliards de $), 1,5% en 2015 et 2% à l’horizon 2030 ; de plus, les entreprises produisant des études et des évaluations à caractère nationale devront être encouragées sur le plan fiscal. Un Fonds national de soutien à la recherche scientifique et à l’innovation sera mis en pace, financé par l’Etat, le secteur privé et la coopération inte
ationale.

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