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Les choix sont faits! Le Royaume opte pour un gouvernement tripartite

On sait un peu plus, maintenant,  sur les tractations en cours pour la formation du prochain gouvernement qui sera dirigé par le Président du Rassemblement National des Indépendants (RNI), Aziz Akhannouch : les conseils nationaux du Parti Authenticité et Modernité (PAM) et du Parti de l’Istiqlal (PI) ont soutenu, à l’unanimité, l’offre faite par le Chef de gouvernement nommé, Aziz Akhannouch, pour une participation à son prochain  Exécutif.
Ainsi, les trois partis arrivés en tête des élections, au niveau national, se sont  mis d’accord pour former des coalitions en vue de diriger ce  gouvernement.
D’un autre côté, le Secrétaire général de l’Union socialiste des Forces Populaires (USFP) arrivée quatrième  avec 35 sièges,  a émis, dimanche, l’espoir de voir son parti participer à cette  coalition, sauf que Aziz Akhannouch ne lui a fait, jusqu’à présent, aucune offre de participation au nouveau gouvernement.
Donc, les contours se dessinent ou presque et ce n’est pas une surprise car, dès le début des démarches électorales, les images législatives se sont  dessinées et certains experts ont prononcé leur verdict quant à l’avenir politique des cinq prochaines années au Maroc.
En fait, il est clair que les choses changeront, après l’ère du Parti islamiste. Ce qui, à priori  paraît rassurant, c’est que la personnalité du nouveau chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, est apparemment rassurante. L’homme dégage une impression de  respectabilité, semble posséder  un esprit rassis et inspire confiance en tant que businessman aguerri et averti. Il donne l’impression d’être ouvert, jeune d’esprit et plein de bonne volonté. L’une de ses plus grandes qualités, et c’est la plus rassurante, c’est qu’il semble intègre et non motivé par le profit personnel, contrairement à certains autres leaders politiques.
Mais Aziz Akhannouch ne navigue pas seul à bord du bateau de la gouvernance, et certains de ses accompagnateurs  sont connus sur la scène où certains ne comptent pas que de bons souvenirs. Si l’on ne peut rien avancer, jusqu’à présent, au sujet  du Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM) qui n’a jamais été dans le gouvernement, on ne peut en dire autant du Parti de l’Istiqlal qui traîne toujours des casseroles qui le poursuivent,  concernant l’échec du système éducatif dont les Marocains ne sont pas près d’oublier les catastrophiques dans lesquelles le Parti de la Balance a plongé, durant de longues années,  l’enseignement et  l’école publique au Maroc. La jeunesse du pays et la Nation en paient encore les conséquences aujourd’hui et, sans doute, pour longtemps encore.
Nous conseillons à l’Istiqlal d’oublier les coups bas comme celui de l’Enseignement qui a longtemps avantagé une élite et la jeunesse du Parti. Aujourd’hui, ce n’est plus la même époque et  la mentalité des Marocains a évolué… A bon entendeur salut !
Donc, nous vivons une ère exceptionnelle, dynamique et exaltante. Les citoyens sont en attente et le nouveau gouvernement n’a pas droit à l’erreur.
Nous avons besoin d’un Exécutif efficient, éthique et non pléthorique, en mesure de surmonter les  erreurs du passé et de maîtriser les impacts de la pandémie du Coronavirus.
Les enjeux économiques et sociaux sont énormes et le pays a  besoin d’un gouvernement d’ « union nationale » à hautes compétences et à grande probité.
A l’heure de la négociation des portefeuilles ministériels, les partis engagés ont le devoir d’écarter les vieux routiers qui ont hérité de fauteuils confortables sans pour autant apporter un quelconque plus à la Nation, au détriment de jeunes capables  d’apporter du sang neuf au pays, aux côtés de quelques sages dont le maintien est souhaitable au gouvernail du royaume, pour combler le manque d’expérience de ces jeunes, atténuer et raisonner leur fougue
La Nation a besoin d’un gouvernement qui travaillera en harmonie, un Parlement fort et un Chef de gouvernement qui n’acceptera ni la dispersion ni le clanisme, avec l’exigence d’une harmonisation de la politique gouvernementale qui supposera des décisions cohérentes où l’intérêt national sera prioritaire.
Le tout face à une opposition forte et constructive, axée sur l’intérêt général et non sur le profit personnel.

 

Dr Abdelhak BAKHAT

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