Bras de fer entre des écoles privées et des parents d’élèves à Tanger
L’école Al Amana intègre le conflit
L’arrêt d’études provoqué par la pandémie du Coronavirus est à l’origine d’un malentendu entre des écoles privées à Tanger qui exigent le paiement intégral des frais d’études concernant le dernier trimestre coïncidant avec la fermeture exceptionnelle des classes, et des parents d’élèves qui sollicitent un rabattement de 50%.
Cette fois, c’est au tour de l’école Al Amana qui intègre le conflit.
Lors d’un sit-in récemment organisé devant l’entrée de cette école, des parents d’élèves ont réclamé l’ouverture d’un dialogue serein avec les responsables de l’établissement « et non pas des arrangements à titre individuel », scandaient les manifestants, estimant que la question des mensualités impayées « doit être globale et négociée avec l’accord de tout le monde ».
Selon un parent d’élève « alors que certains établissements ont vite fait de montrer leur soutien absolu aux parents des élèves en leur démontrant que leur relation est basée sur un partenariat solide œuvrant d’abord pour garder intacts les intérêts des élèves et l’équilibre financier des parents, d’autres ont voulu protéger uniquement leurs propres intérêts financiers ».
Un autre parent s’indigne : « Alors que, dans certains cas, des écoles, aux chiffres d’affaires moyens, ont accepté de diminuer les montants des frais de scolarité jusqu’à 50%, voire même annuler le paiement des mois impayés dans certains cas précis, d’autres ont voulu, coûte que coûte, imposer la loi du plus fort ».
L’association des parents d’élèves conçoit mal que le groupe Al Amana ait imposé un système du crédit payable entièrement à la rentrée prochaine.
« Les parents auront ainsi à payer tous les frais relatifs à la rentrée de septembre, payer les livres et les fournitures scolaires, les nouveaux vêtements, chaussures et espadrilles, etc., tout en réglant le crédit des mois impayés durant la pandémie. Sans oublier, bien sûr ,tous les frais de l’été, des vacances pour les enfants , ainsi que le budget de l’Aid début août. Bref, in vrai cauchemar », proteste-t-on, ajoutant :
« l’administration de l’école a tenté de nous persuader, en soulignant que la Fondation Amana est parmi les institutions les moins chères de Tanger, qu’il n’est pas possible de réduire les frais de scolarité que nous payons puisqu’ils s’agit de maigres montants. C’est une fausse excuse sachant que les mensualités que nous payons, même si elles sont moins élevées que celles appliquées par d’autres institutions, elles représentent les mêmes bénéfices au groupe sachant que les écoles Al Amana misent sur le « surpeuplement » des classes. Une classe de 34 élèves à 800 dirhams par élève offre les mêmes bénéfices qu’une autre de 18 élèves à 1600 dirhams. Le calcul est facile à faire ! », expliquent les parents d’élèves.
Du côté de la direction de l’école Al Amana, rien d’officiel n’a encore filtré. Pour cela, nous mettons les colonnes de notre hebdomadaire à la disposition des responsables de cet établissement pour le cas où ils consentiraient à faire publier leur réponse.
Notre souhait serait que ce genre de problème trouve une solution juste et équitable avant la prochaine rentrée scolaire.