Le polisario refuse toujours de se retirer de Guerguerat
[color=#999999][size=09] Le 24-04-2017 à 11:55:21 [/size][/color]
[justify][size=12][color=#000066]Faisant fi de l’appel lancé par le secrétaire général de l’ONU l’invitant à se retirer de Guerguerate, le polisario a choisi l’escalade en renforçant sa présence sur la zone contestée où, depuis dimanche, ses milices ont installé un nouveau checkpoint artisanal, constitué de grosses pierres et de pneus de véhicules sur la route menant vers la Mauritanie. L’objectif de la nouvelle manœuvre est de ne laisser passer qu’une file de véhicules, l’un derrière l’autre sous le regard inquisiteur des éléments armés du front. Cela cause des retards et des désagréments aux camions chargés notamment de de fruits et de légumes marocains à destination de la Mauritanie et des pays subsahariens.
C'est ce que rapportent des transporteurs marocains sillonnant le couloir terrestre dit « Kandahar », reliant le de
ier poste-frontière marocain, à l'extrême sud marocain, et le premier poste-frontière dans le nord de la Mauritanie.
Ces transporteurs indiquent que le polisario, non seulement refuse de retirer ses éléments armés de cette région vitale au trafic commercial, mais a entrepris de consolider ses positions dans « Kandahar », en dressant des barricades de pierres et de pneus de part et d'autre de la piste restée non goudronnée, à 200 mètres du poste-frontière mauritanien.
Ce contexte tendu n’est pas sans rappeler les premiers jours ayant précédé le retrait des éléments des Forces armées royales (FAR) de Guerguerate. Il n’est pas exclu que cette opération conduise à l’installation d’une sorte de «douane» du polisario exigeant des taxes des véhicules marocains en échange de l'autorisation de passage vers la Mauritanie. Ses caisses étant vides, le polisario a grandement besoin de ressources financières. Ce qui a d'ailleurs incité Brahim Ghali à lancer un appel à la «rationalisation des dépenses publiques».
Cette escalade est in fine une sorte de réponse officielle de la direction du polisario au rapport sur le Sahara du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres qui a exprimé sa «déception» quant au refus du mouvement séparatiste de retirer ses milices de Guerguerate.
Pour rappel, le secrétaire général de l'ONU avait enjoint au polisario de retirer ses éléments armés de Guerguerat, dans un communiqué diffusé le 25 février de
ier. Il est revenu à la charge dans son premier rapport sur le Sahara, distribué le 10 avril aux Quinze membres du Conseil de sécurité, en appelant cette instance décisive de l'ONU à exiger un retrait immédiat et sans condition des éléments armés du Polisario de cette région, sachant que Maroc avait interagi positivement avec l'appel du SG de l'ONU, en procédant, sur ordre du Roi Mohammed VI, Chef suprême, Chef d'état-major général des forces armées royales, à un retrait unilatéral de la région de Guerguerat.
La nouvelle rébellion du polisario est intervenue quelques jours avant la réunion du Conseil de sécurité tenue mercredi pour examiner le texte du SG de l’ONU et prendre connaissance des grandes lignes de son projet de résolution sur le Sahara.
De toute évidence, l’installation d’un autre checkpoint par le Polisario à Guerguerate donnera d’autres arguments à la délégation marocaine à l’ONU pour mieux défendre ses positions devant les autres membres du Conseil de sécurité. Mais reste à savoir si le silence qu’observe le royaume depuis son retrait de la zone tampon va se poursuivre au-delà de l’adoption d’une nouvelle résolution des Quinze sur le Sahara.
D’autre part, l’affaire du Sahara a encore été la pomme de discorde entre le Maroc et le Venezuela à l’ONU. Lors d’une discussion sur les objectifs de développement durable (ODD) mardi, le représentant du pays latino-américain a attaqué l’Ambassadeur représentant permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, en qualifiant le Sahara de territoire occupé.
La réponse de Hilale ne s’est pas fait attendre recadrant sévèrement son interlocuteur, lui signifiant d’abord que la question du Sahara n’était pas l’objet de la réunion, l’informant ensuite que le Maroc va investir plus de 70 milliards de DH pour le développement de ses provinces du Sud, et ce, sans avoir attendu le lancement des ODD. « Les enfants vénézuéliens cherchent leur nourriture dans les poubelles, ce qui n’est pas le cas au sud du Maroc ». En outre, Hilale a évoqué la crise que traverse le Venezuela, « de
ière dictature d’Amérique latine » selon lui, malgré ses richesses en pétrole, le pays subit lourdement la chute des cours du pétrole et fait face à un problème d’approvisionnement puisqu’il importe la majorité des produits consommés.[/color][/size][/justify]
[right][size=9][color=#999999]Photo : DR[/color][/size][/right]