Le parlementaire et ancien maire de Tanger, Samir Abdelmoula, a été arrêté jeudi, à bord de sa voiture, dans un barrage de police, à l’entrée de Tanger, en vertu d’un mandat d’arrêt national émis à son encontre pour émission de chèques sans provision de l’ordre de 1,6 million de dirhams.
Il aurait été conduit à la préfecture de police de Tanger pour les besoins de l’enquête autour de cette affaire.
L’intéressé aurait été également condamné à la fin de l’année 2020 à verser des indemnités à hauteur de 15 millions de dirhams à la douane, pour évasion fiscale.
Cet élu de la circonscription Tanger-Assilah, avait débuté sa carrière politique dans les rangs du PAM (Parti authenticité et modernité), avant de migrer au PJD (Parti Justice et Développement).
Pour les jeunes qui ne connaissent pas l’intéressé, il s’agit du fils de Ali Abdelmoula , ancien président de la compagnie maritime « Comarit » qui avait fait faillite en 2011, et dont on n’entend plus parler.
A cette époque, accroché entre deux appels téléphoniques ou deux rendez-vous politiques, le jeune vice-président de la Comarit, Samir Abdelmoula, était un homme occupé. Ayant démissionné de son poste de maire de la ville de Tanger, ainsi que de son membership du Parti Authenticité et Modernité, ’PAM), Samir Abdelmoula ne semble pas vouloir décrocher de la politique. Encore élu local et député à la deuxième Chambre, celui qui fut le plus jeune maire du Maroc, cherchait encore à intégrer une formation politique plus en phase avec ses attentes. Affable et avenant, aussi bien dans la rue que dans les restaurants où il tenait ses réunions, Samir s’efforçait, chaque fois, à rappeler à qui voulait l’entendre que, selon un sondage réalisé auprès des internautes tangérois, il jouissait d’une certaine popularité dans sa ville d’adoption.
Bizarrement, il disparaîtra peu à peu de la scène politique locale pour se cloîtrer, en silence, dans l’enceinte parlementaire, sans pour autant déserter le monde des affaires … qui ne semble apparemment pas lui réussir aujourd’hui… !