Le Musée la Kasbah des cultures à Tanger abrite depuis mercredi 18 mai courant et jusqu’au 18 septembre prochain, l’exposition de photographies « Tangier, Something is possible ». réunissant deux professionnels; Mounir Fatmi et Guillaume de Sardes, qui restituent, à travers leurs images, l’atmosphère si particulière et saisissante de la ville du détroit qui fut, par le passé, le pied-à-terre de nombreux intellectuels.
Les deux photographes livrent une exposition chorale où les regards se croisent pour offrir au public un voyage à travers 48 images où la temporalité est confuse mais où les souvenirs restent intacts.
L’approche est sensible et nostalgique, pour tenter de restituer, au plus près, l’ambiance d’un Tanger en perpétuelle mutation et à la croisée de deux continents.
Pour la Fondation nationale des Musées (FNM), la série intitulée « Presque rien » de Mounir Fatmi résume, en deux mots et en plusieurs tirages, l’idée que s’est faite l’artiste, en référence à un poème de l’écrivain américain Paul Bowles, icône de la « beat generation », qu’il avait rencontré à Tanger dans les années 90.
Le photographe a longtemps erré dans cette ville magique qu’il connaît si bien pour y avoir capturé des instants fugitifs, riches en détails où les corps se fondent dans le décor : « Tanger, sa fougue et sa douceur, restent les pièces maîtresses de ses photos », estime-t-on.
L’écrivain-photographe Guillaume de Sardes, quant à lui, place ses pas dans ceux du poète et romancier Jean Genet, à travers une série de photographies intitulée « Se remémorer Tanger ».
Les 21 tirages présentés reflètent une errance entre le passé et le présent, brassant réalité et fiction, quête de soi et quête de l’autre, photographie et littérature.