le Grand Théâtre Cervantès sera cédé à la ville de Tanger Que va-t-on en faire ?
[color=#999999][size=08]Le 07-12-2015 à 11:06:37 [/size][/color]
[b][justify][size=10][color=#333333] Fermé depuis [color=#993300]1974[/color], mais en réalité pratiquement inactif depuis le milieu des années 60, le centenaire[color=#993300] Grand Théâtre Cervantès[/color] de Tanger devrait théoriquement rouvrir à nouveau ses portes.
En effet, après moult hésitations, l’Espagne devrait enfin céder ce mythique édifice au Maroc qui compterait en faire apparemment un centre culturel polyvalent (?!). Ce n’est pas pour verser dans le pessimisme, mais cela veut dire quoi en clair ? On finira peut-être par le savoir une fois que les gros moyens matériels nécessaires seraient dégagés pour sa réhabilitation. Mais ce n’est pas tout, puisque cet édifice enclavé dans un vieux site de l’ancien Tanger, ne pourrait fonctionner de façon optimum que si son environnement est amplement dégagé. Chose improbable… !
Récupérer le bâtiment, c’est une chose, mais le réhabiliter et le rendre exploitable, c’en est une autre, sachant que les travaux pour rendre le théâtre actif, coûteront entre[color=#993300] 3 et 5 millions d’euros[/color], outre les frais d’équipement et de gestion.).[/color][/size][/justify][/b]
[center][color=#3366ff][size=19]***[/size][/color][/center][justify][size=12][color=#000066]Le Grand Théâtre Cervantès de Tanger dont la construction avait été entreprise au début du siècle de
ier, en 2011, avait été inauguré [color=#ff0000]en 1913[/color] par Manuel Pena, riche commerçant espagnol, qui l’avait dédié à son épouse Esperanza Orellana, passionnée du théâtre.
Avec une capacité de [color=#ff0000]1400 places[/color], le « Gran teatro cervantés » était considéré, à l’époque, comme le plus grand édifice artistico-culturel en Afrique.
Laissé à l’abandon depuis une cinquantaine d’années, et toujours propriété de l’État espagnol, le Grand Théâtre Cervantès de Tanger a aujourd’hui un siècle d’histoire, des murs en ruines et un avenir incertain.
Pour éviter l’effondrement du bâtiment, l’Espagne avait investi[color=#ff0000] 95 000 euros[/color] en 2007, pour la consolidation des murs porteurs et de l’ossature de l’édifice.
Trois ans plus tard, une association composée d’étudiants et d’enseignants marocains et espagnols a revendiqué[color=#ff0000] le transfert de propriété[/color] de ce théâtre au Maroc.
D’autre part, il y a moins d’une année, des architectes marocains et espagnols ont lancé un appel, depuis la ville de Fès, pour la sauvegarde du grand Théâtre Cervantès de Tanger. Cette démarche venant de loin avait, à la fois, réjoui et chagriné les Tangérois qui constatent amèrement que des associations locales, issues de la société civile, notamment l’une d’elles qui ne jure que par le patrimoine tangérois, se disant étroitement liée à la protection de l’héritage culturel et historique de la ville, n’a jamais été capable de dynamiser une action au moins semblable à celle de Fès. En fait, ce genre d’association est une coquille vide dont les constituants ne triment que pour l’intérêt personnel, voulant faire croire qu’ils sont incontou
ables en matière de protection du patrimoine tangérois.
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La société civile, ce sont aussi nos « braves » élus locaux qui, par ignorance ou par manque d’intérêt, tou
ent carrément le dos au volet culturel de leur ville, constatant avec un regard silencieux et indifférent, la décadence, entre décharges et décombres, de ce haut lieu de l’art et de la culture qui rayonna pendant de longues années à Tanger, au Maroc mais aussi dans toute l’Afrique du Nord, et qui, maintenant, tombe en ruines, menaçant de s’écrouler.
Comme pour répondre au vœu des Tangérois, pas tous, ceux qui portent dans leurs yeux le sourire d’une aube lointaine dont ils gardent encore la caresse et pour qui s’épanouit le soleil de l’espoir, ces intellectuels tangérois qui rêvent Tanger, qui vivent Tanger, qui font Tanger avec leurs tripes et peu de moyens; comme pour répondre donc au vœu de ces Tangérois qui rêvent de voir, un jour, le Grand Théâtre Cervantès renouer avec son passé glorieux et participer de nouveau au rayonnement culturel et artistique de Tanger et du nord du royaume, on apprend, aujourd’hui, avec un plaisir teinté d’inquiétude, que les gouve
ements marocain et espagnol auraient, enfin, entrepris des négociations pour un transfert de propriété du Théâtre Cervantès de Tanger a royaume du Maroc qui s’engagerait à réhabiliter l’édifice en en conservant la structure inte
e et la façade extérieure.
L’accord du transfert de propriété devrait être prochainement approuvé par les parlements des deux pays.
Le plaisir de revoir un jour le Grand Théâtre Cervantès renaître de ses cendres, et l’inquiétude d’endosser cette lourde responsabilité qui nécessite des moyens colossaux et surtout un génie particulier.
Car, en admettant que les fonds nécessaires soient disponibles pour refaire une beauté à l’édifice et lui redonner une âme et une capacité de fonctionnement, comment pourrait-on le désenclaver d’une zone où il n’aura jamais plus sa place en tant que théâtre digne de ce nom. A la rigueur en tant que musée, ou de maison de la culture.
A moins que l’on ne fasse les bouchées doubles pour dégager les espaces autour du bâtiment et y aménager un grand parking. Au moins ça… ![/color][/size][/justify] [size=8][color=#999999]Par : M.ABOUABDILLAH [/color][/size]
[center][size=15][b][color=#006699][link=http://www.lejou
aldetange
ews.com]Le Jou
al De Tanger[/link][/color][/b][/size][/center]