Suite à l’arrêt des activités de contrebande et la fermeture de la frontière avec Sebta, une centaine de personnalités, dont des membres d’un «Groupe de réflexion pour Fnideq» ont appelé, mercredi, le gouvernement à sauver cette ville de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Rappelons que des mesures dont celle de la création d’une zone commerciale franche à Fnidek, un projet qui ne date pas d’hier, sont planifiées comme palliatifs contre la contrebande vivrière en provenance de Sebta
Parallèlement, on discute d’une véritable alternative économique, offrant, à terme, des avantages incitatifs pour les activités génératrices d’emplois dans la zone, et au lancement, à moyen terme, d’une zone industrielle susceptible d’absorber les femmes et les hommes qui s’adonnaient à la « contrebande vivrière ».
Notons également que le décret autorisant l’Agence Spéciale Tanger Med à créer une filiale dédiée à la gestion de la nouvelle Zone d’activité économique de Fnideq a été publié au Bulletin officiel.
La société aura un capital social d’un million de dirhams, pour l’aménagement et de la gestion de cette zone créée pour offrir une
alternative légale au commerce illicite qui sévissait entre Sebta et Fnideq avant la décision des autorités de fermer le poste frontière Tarajal II.
Le projet nécessitera un investissement de 200 MDH entre études et réalisation qui seront financés sur 3 ans (2020-2022) à travers les participations suivantes :
– 70 MDH du ministère de l’Intérieur.
– 40 MDH du ministère du commerce et de l’industrie.
– 80 MDH du conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
– 10 MDH de l’Agence de développement du Nord.
Néanmoins, les choses ayant tardé à se mettre en place, les intervenants rappellent, dans un communiqué accompagné de la liste des signataires, que Fnideq «souffre depuis trois ans d’une terrible détérioration de son mode de vie social».
L’«Appel de Fnideq» pointe ainsi «la politique de l’État visant à arrêter la contrebande depuis le passage de Bab Sebta, sans offrir d’alternatives économiques».
«Depuis la fermeture complète du passage en mars 2020, en raison de la crise sanitaire du Covid-19, la situation à Fnideq s’est encore détériorée.
Ainsi, compte tenu de son lien historique, social et commercial avec l’enclave de Sebta, et conscients de la responsabilité morale envers les habitants de la ville de Fnideq, les 100 signataires demandent au gouvernement d’«assumer sa responsabilité politique et de développement en sauvant la ville de Fnideq de sa grave crise économique qui menace sa stabilité sociale».
Ils suggèrent de prendre une série de décisions, dont la définition d’un «programme socio-économique d’urgence», en partenariat avec le Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima ou encore l’«ouverture du passage de Bab Sebta conformément aux contrôles réglementaires qui prennent en compte les droits humains et les mesures de précaution dans le cadre de la pandémie de Covid-19 afin de soulager la récession économique à Fnideq».
Les signataires appellent aussi à «accélérer l’achèvement des travaux de la zone d’activités économiques de Fnideq», de «veiller à relier la ville au système économique du port Tanger-Méditerranée» et de «proposer un système économique alternatif pour l’activité de contrebande qui absorberait la forte demande de travail dans la ville et ce à travers le mécanisme d’investissement public, en plus d’encourager les investissements privés dans les domaines de la pêche, du commerce, du tourisme et de l’économie solidaire».