Intervenant au lendemain du Ramadan,de l’Aïd Al Fitr, des vacances estivales, et de l’Aïd Al Adha : la rentrée scolaire représente un nouveau calvaire pour les ménages .. Sortir l’école de la spirale de l’échec
[color=#999999][size=09] Le 21-09-2016 à 11:05:11 [/size][/color]
[b][justify][size=12][color=#333333]Les Rentrées scolaires se succèdent et ne se ressemblent pas. Non seulement pour les élèves qui changent de classe, de profs ou d’école, mais également pour les parents qui, après une période coûteuse de vacances, et les dépenses fabuleuses du Ramadan, de l’Aïd Al Fitr et de l’Aïd Al Adha, doivent maintenant affronter le calvaire des frais scolaires.
D’un autre côté, chacun sait que, lors de la de
ière décennie, les débats suscités par le bilan alarmant de l’enseignement public ont souvent désigné l’arabisation, voire la langue arabe elle-même comme causes principales d’un échec scolaire incontesté.
D’ailleurs, paradoxalement, les plus fervents promoteurs de l’arabisation et l’élite gouve
ante en général se sont bien gardés de scolariser leurs enfants dans le système public !
L’heureuse nouveauté, donc, de cette année, c’est que le Maroc a enfin décidé de sortir l’école de la spirale de l’échec en enterrant trente ans d’arabisation pour retou
er au français et aborder l’anglais, deux langues vivantes qui font fonctionner le monde.
A ce propos, SM le Roi a dit : « La réforme de l’enseignement doit se départir de tout égoïsme et de tout calcul politique qui hypothèquent l’avenir des générations montantes, sous prétexte de protéger l’identité ». Le Souverain s’interrogera ensuite : « Est-ce que l’enseignement que reçoivent nos enfants aujourd’hui dans les écoles publiques est capable de garantir leur avenir ?». [/color][/size][/justify][/b]
[center][size=22][color=#ff0000]L'éducation au Maroc [/color][/size][/center]
[center][img]www.lejournaldetanger.com/images/newspost_images/education…ecrire.jpg[/img][/center]
[justify][size=12][color=#000066] Un marocain sur deux de plus de 10 ans, donc en âge de lire et écrire, est analphabète.
C'est le constat qui a amené SM le Roi Mohammed VI, en 2000, à inscrire la lutte contre l’analphabétisme et la promotion de l’éducation non formelle parmi ses principales priorités, et en particulier pour la tranche 10-45 ans, en priorité pour les filles, statistiquement plus touchées. L'objectif était d'amener, à moyen terme, le taux d’analphabétisme proche de zéro.
Depuis 2002, l'école est obligatoire et gratuite pour tous les enfants de 6 à 15 ans.
Mais les écoles toutes neuves ne profitent pas encore à tous, et la situation est plus critique dans certaines régions, plus que d’autres, parce que dans les campagnes, de nombreux obstacles empêchent un enfant d'aller à l'école : école trop éloignée, pas de budget pour les fou
itures, nécessité de faire travailler l'enfant pour aider la famille à vivre, etc.
Encore aujourd'hui, de nombreux enfants des campagnes ne vont à l'école que par demi-jou
ées, et travaillent en famille le reste du temps. Seule compensation pour les familles, la cantine scolaire, de plus en plus fréquente.
Le problème du coût de la scolarité est également un frein : même si l'école est gratuite, de nombreux parents ne peuvent acheter les fou
itures scolaires, trop nombreuses et coûteuses à leurs yeux. Dans beaucoup d'écoles, on donne gratuitement des cahiers aux plus démunis.
En outre, dans les campagnes marocaines, les douars sont très dispersés. Pour certains, l'école la plus proche est à une heure de marche. On comprend que ce qui peut être fatigant au printemps ou à l'automne avec de mauvaises chaussures sur un sentier parfois caillouteux, devient insupportable avec le froid de l'hiver, ou la chaleur étouffante de juin.
Partir de nuit, arriver en classe déjà fatigué, on comprend que certains enfants abandonnent après quelques semaines.
Ici et là, à l'initiative des associations de villages, on a mis en place un bus scolaire ; un progrès encore trop rare, car bien trop coûteux.
Ailleurs, on crée des classes improvisées, réunissant quelques élèves de douars isolés.
Le problème s'accentue quand l'enfant arrive au collège : l'établissement est souvent encore plus éloigné, et les parents, réticents à envoyer leur enfant encore bien jeune, si loin.
Certains collèges ont un foyer d'accueil, mais c’est plutôt rare.
Selon un rapport du PNUD, les taux de scolarisation des filles dans l'enseignement secondaire collégial demeurent encore faibles au Maroc, particulièrement chez les filles rurales. Le taux national pour les deux sexes est évalué à 60,3%. Ce taux ne dépasse pas 16,5% chez les filles rurales. Les citadines inscrites dans ce type d’enseignement disposent d’un taux de scolarisation plus de trois fois supérieur à celui des garçons ruraux et presque cinq fois celui des filles rurales. »
Voilà une dizaine d’années que le Maroc ouvre plusieurs chantiers d’amélioration des locaux et la réduction des sureffectifs. Des écoles supplémentaires sont construites et les familles défavorisées bénéficient d’une aide pour envoyer leurs enfants à l’école.
Selon le ministère de l’Education nationale, le programme lancé apporte une aide à ces familles et le budget réservé à ce programme est substantiel.
La rentrée scolaire 2016-2017 débute ce 19 septembre, avec une augmentation du nombre d’élèves inscrits et de nouveaux efforts sont déployés pour améliorer le système éducatif et les conditions de vie des personnels de l’enseignement dans tout le pays.
«Il s’agit de redonner à l’établissement scolaire la considération qu’il mérite et créer des ponts de confiance entre l’école et son entourage social», estime-t-on.
Les responsables se sont ainsi engagés à fou
ir de meilleurs logements aux enseignants des zones rurales et de réduire les sureffectifs dans les classes, afin d’améliorer la qualité de l’enseignement.
[center][size=22][color=#ff0000] L’élève, un parfait consommateur [/color][/size][/center]
En cette période de rentrée, les écoliers se révèlent d’excellents consommateurs.
Les fabricants de l’industrie papetière et les éditeurs le savent et ne lésinent pas sur le marketing, s’adressant beaucoup plus aux enfants qu’à leurs parents souvent impuissants devant les exigences de leur progéniture. Les librairies étalent leurs produits diversifiés qui contribuent à saler la facture. Du cartable aux couleurs fantaisistes, aux cahiers avec personnages de dessins animés, en passant par la trousse gonflée à bloc, la gomme qui sent bon, le taille-crayon gadget ou le classeur à l’effigie de Superman ou de Dora, la tentation est grande.
Les prix des fou
itures varient selon leur qualité, leur lieu de fabrication (produits locaux ou importés) ou encore leur point de vente. Dans les grandes surfaces ou magasins spécialisés, les prix des cartables se situent dans la vaste fourchette de 100 à 400 DH et les trousses de 20 à 100 DH. Pour les cahiers, les prix oscillent entre 3,90 dirhams et 18 dirhams, les crayons de 2 à 4 DH, les ciseaux de 5 à 20 DH, les règles de 2 à 15 DH, etc.
[center][img]www.lejournaldetanger.com/images/newspost_images/achatmanuels_scolaires.jpg[/img][/center] [center][size=11][color=#666666]En cette période de rentrée, les écoliers se révèlent d’excellents consommateurs ;
les librairies le savent et étalent leurs produits diversifiés qui contribuent à saler la facture. Photo : DR [/color][/size][/center]
Les prix des livres en usage à l’école publique varient selon les niveaux scolaires. Le coût du lot se situe entre 150 à 450 DH de la 1ère et la 9ème année fondamentale, et de 600 à 800 DH au secondaire, avec quelques différences entre les branches littéraires et scientifiques. Dans les établissements privés, les manuels et la méthodologie ..
ne sont pas les mêmes. Le coût d’une rentrée scolaire peut atteindre 1500 DH en primaire et jusqu’à 2500 DH en secondaire. Un enfant en grande section mate
elle nécessite 500 à 700 DH environ en fou
itures scolaires. Si l’on ajoute à cela les frais d’inscription, de scolarité, d’assurance et d’habillement, et parfois ceux du transport scolaire, de la collation de 10 heures et de la pizza ou hamburger servis par le traiteur à l’école même, on se rend compte de la lourdeur des charges.
D’autre part, non seulement quelques livres sont chers, mais en plus ils sont parfois introuvables à Tanger, ce qui contraint les parents à effectuer d’incessantes tou
ées dans les librairies, dans l’angoisse, le stress et l’obligation de satisfaire les besoins pressants de leurs enfants, contraints parfois à contacter un proche ou un ami à Casablanca ou Rabat pour leur procurer le manuel.
En cette période d’affluence, la quasi-totalité des libraires est obligée de recourir au recrutement d’employés occasionnels pour faire face à la ruée vers les librairies. Pendant ce temps, des étalages occasionnels se côtoient partout sur les trottoirs, offrant fou
itures et ouvrages.
«A Tanger, peut-être beaucoup plus qu’ailleurs, l’offre est diversifiée, notamment avec les produits de contrebande largement étalés partout. Le prix de ces fou
itures «d’importation» semblent relativement plus abordables en comparaison avec leur qualité et leur emballage qui stimulent les enfants», explique Si Brahim, un libraire de la place qui dénonce cette concurrence informelle et déloyale.
Pour un jeune marchand ambulant, qui présente à la sauvette manuels, cahiers et fou
itures scolaires à la médina, le commerce informel ne lui rapporte que 60 à 80 dirhams de bénéfice par jour : «Pour ce qui est des livres, je vends au même prix que les librairies, parce que je m’approvisionne chez les mêmes fou
isseurs, et les prix sont fixés par l’Etat et inscrits au verso de chaque ouvrage. En ce qui conce
e les fou
itures scolaires, les clients préfèrent parfois s’approvisionner chez nous parce qu’il y a toujours 1 ou 2 dirhams à économiser sur chaque article, mais il y a aussi la qualité des produits made in China que nous revendons, à bon marché».
Mme Joudya, femme au foyer, mère de trois enfants scolarisés, partage cet avis en faisant le rapport qualité-prix entre les articles de production locale et ceux d’importation. «Les fou
itures offertes en étalages plaisent aux enfants et elles sont moins chères que celles vendues dans les librairies. Pour ce qui est des manuels, les prix sont partout identiques ; de ce côté-là, aucun problème ne se pose pour nous, sauf que, dans tous les cas, la facture est un peu salée».
Certains libraires, notamment dans les quartiers populaires, voient leur chiffre d’affaire habituellement consistant en cette période exceptionnelle de l’année, baisser relativement en raison de l’opération « Un million de cartables » mise en œuvre dans les quartiers INDH.
[center][size=22][color=#ff0000]Sortir l’école de la spirale de l’échec [/color][/size][/center]
[center][img]www.lejournaldetanger.com/images/newspost_images/sortie_lecole.jpg[/img][/center] [center][size=11][color=#666666] Conce
ant l’enseignement des mathématiques le Maroc se situe
à la 48e place sur 52 pays évalués. Photo : DR [/color][/size][/center]
Le conseil des ministres présidé par SM le Roi Mohammed VI le 10 février 2016 a pris une décision choc conce
ant la politique ]éducative au Maroc : les matières scientifiques seront désormais dispensées en français, cette langue sera enseignée à partir de la première année de l’école primaire et l’anglais introduit aussi de manière précoce. Il s’agit bien d’une remise en question de la politique d’arabisation telle qu’elle a été promue dès les années 1960 et mise en œuvre de manière volontariste dans les années 1980. Le ministre de l’Education, Rachid Benmokhtar, promoteur de ce revirement, a sans aucun doute été encouragé par le Souverain qui, dans son discours du Trône du 30 juillet 2015, déclarait : « La réforme de l’enseignement doit se départir de tout égoïsme et de tout calcul politique qui hypothèquent l’avenir des générations montantes, sous prétexte de protéger l’identité ».
Lors de la de
ière décennie, les débats suscités par le bilan alarmant de l’enseignement public ont souvent désigné l’arabisation voire la langue arabe elle-même comme causes principales d’un échec scolaire incontesté. Dans le même discours, SM le Roi rejoignait ce point de vue, de manière à peine voilée : « Est-ce que l’enseignement que reçoivent nos enfants aujourd’hui dans les écoles publiques est capable de garantir leur avenir ? » La réponse est dans la question.
Fort de ces orientations royales, le ministre résume ses objectifs : « l’émergence d’une école de l’équité et de l’égalité des chances, une école de l’excellence et une école de l’ouverture et de la promotion sociale ». Vaste et ambitieux programme mais avec un air de déjà-vu. De fait, depuis des années, on ne compte plus les tentatives de réforme : Charte nationale de l’éducation (1999-2005) et Programme d’urgence pour l’éducation (2009-2012) émanant du ministère de tutelle ; Vision stratégique de la réforme (2015-2030) élaborée par le Conseil supérieur de l’enseignement. Bref, des centaines de pages – bilans, rapports et évaluations en tous genres – dédiées à la réforme du système éducatif, allant dans le sens aujourd’hui prôné par le ministre. Or, jusqu’ici, rien de vraiment probant dans les résultats.
Pour l’économiste marocain Youssef Saadani, qui conduit depuis trois ans une recherche sur la réforme en question, « les indicateurs disponibles révèlent que la qualité de l’éducation au Maroc est inférieure à la moyenne des pays pauvres d’Afrique subsaharienne, avec 79 % d’élèves âgés de 10 ans ne maîtrisant pas les bases de la lecture. Depuis le début les années 2000, cette situation ne fait que s’aggraver ». A quoi l’on peut ajouter le classement établi par l’Inte
ational Association for the Evaluation of Educational Achievement (organisation inte
ationale indépendante) : conce
ant l’enseignement des mathématiques en 4e année primaire, le Maroc se situe à la 48e place sur les 52 pays évalués. Ou encore le rapport de l’Unesco 2014 sur l’état de l’éducation dans le monde : le royaume – malgré des progrès remarquables quant à la généralisation de l’enseignement primaire – fait partie des pays qui sont très loin des objectifs fixés lors de la conférence mondiale de « l’éducation pour tous ».
[center][img]www.lejournaldetanger.com/images/newspost_images/education_pour_tous.jpg[/img][/center]
Pourtant, les moyens alloués à ce secteur par le budget de l’Etat marocain et les aides extérieures ne manquent pas : selon les données de la Banque Mondiale, l’éducation au Maroc représentait 6,3 % du PIB (par comparaison en France il était de 5,5 % et au Canada de 5,3 %). Le projet de loi de finance 2016 prévoyait un budget de 45,8 milliards de dirhams (environ 4,5 milliards d’euros) pour le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle.
Où donc se situent les raisons d’un tel échec ? Nombreux sont ceux qui incriminent la politique d’arabisation. Après l’indépendance du Maroc, les politiques éducative et linguistique, inspirées et conduites par les nationalistes du parti de l’Istiqlâl, ont fait de l’arabisation leur maître mot, comme gage d’une arabité supposée originelle, « confisquée par le colonisateur ». Pour eux, il fallait procéder à une décolonisation culturelle et linguistique, et retrouver, via l’arabe classique, une identité ancrée dans un passé arabo-musulman.
Menée dans la précipitation, cette politique a souffert d’improvisation dans sa mise en œuvre, dans la définition des programmes, la formation des enseignants et la conception des outils pédagogiques. En outre, les manuels scolaires ont souvent privilégié la langue arabe classique par fidélité à celle du Coran, considérée comme la langue par excellence, mais éloignée de l’arabe marocain. Comme si, par cette surenchère dans le purisme, il s’agissait de se donner ou d’obtenir un label d’arabité voire d’islamité.
L’enseignement marocain – bien que faisant sa part au français – a ainsi été entièrement arabisé, depuis l’école primaire jusqu’au baccalauréat, ainsi qu’à l’université pour la majorité des sciences humaines et sociales. En revanche, dans les facultés de sciences et de médecine les cours sont donnés en français, ce qui crée de sérieuses difficultés aux bacheliers inscrits dans ces filières puisqu’ils ont suivi tout leur cursus antérieur en arabe.
Le comble du paradoxe c’est que les plus fervents promoteurs de l’arabisation, tout comme les principaux décideurs en matière d’éducation et l’élite gouve
ante en général, se sont toujours bien gardés de scolariser leurs enfants dans le système public. Ils préfèrent les inscrire dans les établissements français au Maroc, qui sont payants et jouissent d’un grand prestige du fait de leur offre pédagogique plus riche, de meilleure qualité, et aussi en raison de leur fonction de reproduction des élites socio-économiques marocaines.
Celles-ci ont pour habitude de faire suivre à leur progéniture des études supérieures en France, aux États-Unis ou au Canada. Les classes moyennes, quant à elles, se tou
ent de plus en plus vers le réseau des écoles privées locales, dont la création est facilitée par des mesures financières et fiscales incitatives.
Trois types d’école donc : l’une inefficace, pour la majorité des Marocains, que les politiques menées jusqu’ici ont enfermés dans un système de valeurs passéistes au nom de l’authenticité et de la tradition ; en face, celle d’une minorité de privilégiés, affranchis du poids de cette tradition et occidentalisés. Entre les deux, une forme hybride en plein développement, dont les performances ne sont pas d’égale qualité.
Dans ce contexte, les récentes mesures prévoyant, dans le système public, l’enseignement des matières scientifiques en français et l’introduction précoce du français et même de l’anglais dans le primaire seront-elles la panacée ?
L’arabisation a certes réduit l’étude du français dans l’enseignement, mais l’horaire qui lui est réservé, en tant que première langue étrangère, demeure important. Un élève marocain suit actuellement près de 2000 heures de français du primaire jusqu’au baccalauréat. Ce volume horaire devrait, en principe, lui permettre d’étudier et travailler dans cette langue. Surtout si l’on tient compte d’un environnement francophone bien présent : média écrits et audiovisuels, littérature marocaine d’expression française, monde des affaires et marché du travail. Sans doute la langue arabe utilisée dans l’enseignement devrait-elle se défaire du classicisme sacralisé qui la caractérise et se faire plus proche de l’arabe parlé quotidiennement au Maroc.
Mais le problème ne tient pas seulement à la langue elle-même, mais aussi à la formation des enseignants et des méthodes pédagogiques. On craint, en effet, que la dégradation de la qualité de l’enseignement va s’amplifier, du fait que les élèves de faible niveau deviennent eux-mêmes enseignants.
En effet, l’école publique est assurée par des maîtres formés en son sein, alors que les élites issues des écoles françaises ou du réseau des écoles privées se destinent rarement à une carrière dans l’enseignement, lui préférant celle d’ingénieur, de financier, de cadre de la communication ou encore la haute fonction publique.
Quant aux méthodes pédagogiques, malgré des efforts pour les faire évoluer, elles reposent encore sur la répétition et l’autorité plutôt que sur la découverte et l’appropriation rationnelle : « le modèle implicite est la mémorisation du Coran, qui constituait depuis des siècles la phase initiale de l’acquisition majeure de tout enseignement », note un sociolinguiste spécialiste du Maghreb. Ajoutons qu’au Maroc, le corps enseignant de la période post-coloniale, était composé soit de nationaux formés dans des structures traditionnelles, soit d’Orientaux, parmi lesquels nombre de Frères musulmans égyptiens ayant fui les persécutions de Jamal Abdel Nasser, à l’époque. De ce fait et en raison de choix politiques destinés à neutraliser l’opposition de gauche à partir des années 1970, l’arabisation des cursus scolaires s’est accompagnée d’une islamisation, longtemps entretenue dans la tradition la plus dogmatique. [/color][/size][/justify]
[right][size=9][color=#666666]Ph : DR [/color][/size][/right]
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aldetange
ews.com]Le Jou
al De Tanger[/link][/color][/b][/size][/center]