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La méfiance fait place à la confiance. Pourquoi est-il si important de se faire vacciner ?

Entre méfiance et espoir, le doute s’installe !  Or, il ne faut pas laisser place au doute car, entre deux choix, il faut opter pour  le meilleur, et la  meilleure arme que nous ayons pour combattre la pandémie du Covid 19 qui tue des humains, c’est le vaccin, partant du fait établi qu’aucun médicament spécifique n’est, à ce jour, recommandé pour prévenir ou traiter l’infection par le nouveau Coronavirus. Les personnes infectées par le virus reçoivent des soins appropriés pour soulager et traiter les symptômes, et celles qui sont gravement malades doivent recevoir des soins de soutien optimisés.
C’est pour cela qu’une judicieuse campagne de vaccination massive contre le Covid-19 a vu le jour et continue d’être menée au Maroc sur instructions royales.
Ainsi, il est heureux de relever que, peu à peu, la crainte cède la place à l’espoir, et la confiance remplace la méfiance.
Ainsi,  l’appel des professionnels de la Santé aux citoyens à se faire vacciner, se fait désormais  entendre. On annonce que le démarrage de la campagne nationale massive de vaccination ne va pas tarder dans des centaines d’hôpitaux publics, hôpitaux de campagne et centres sanitaires.
Experts et spécialistes nous apportent leur éclairage en affirmant que : «l’immunité collective adoptée jusqu’à présent a montré ses limites et donc le vaccin est désormais la seule issue pour juguler l’épidémie rampante et sauver l’humanité !».
Il faut souligner que le Coronavirus ne tue pas seulement des vies, mais détruit aussi les économies qui sont carrément à l’arrêt dans certains pays.
Pour toutes ces raisons, on estime que la  campagne de
vaccination va permettre de sauver des vies, juguler l’épidémie, redémarrer l’économie et retrouver une vie sociale stable.

A l’instar de nombreux  pays à travers le monde, le Maroc a entamé, depuis plusieurs semaines, sa course pour l’obtention d’un vaccin contre le Covid-19. Bien que deux vaccins, celui développé par Sinopharm CNBG et celui d’AstraZeneca, ont déjà été commandés, le royaume poursuit ses pourparlers pour l’obtention d’autres vaccins notamment celui de Pfitzer et le vaccin Spoutnik V développé par les Russes.
Une première étape de préparation permet de fournir des vaccins pour 65% de la population, soit 23,4 millions de personnes. Une campagne colossale se déroule depuis plusieurs semaines et permettra de vacciner quotidiennement quelque 220.000 personnes, a annoncé le comité scientifique consultatif.
«Cette campagne massive est un exploit, car la course au vaccin est une course des grands», nous explique le Docteur  Tayed Hamdi, médecin, chercheur en politiques et systèmes de santé et vice-président de la Fédération Nationale de la Santé (FNS).
En effet, «les pays les plus développés, dont la population représente à peine 13% de la population mondiale ont d’ores et déjà acheté en précommande plus de la moitié de la production des vaccins pour stopper l’évolution du Covid», poursuit-il.
Une course justifiée par l’absence d’un traitement efficace à ce jour, souligne le spécialiste, notant que «l’immunité collective a, elle aussi, montré ses limites et donc le vaccin est désormais la seule issue pour juguler cette épidémie».
Cet avis est partagé par le Docteur Tariq Sqalli Houssain, chef de Service de néphrologie au sein du CHU de Fès et président de la Société Marocaine de Néphrologie pour qui «dans tout choix stratégique de santé il faut peser le pour et le contre et garder en tête que le risque zéro n’existe pas. Mais ce dernier, n’est rien en comparaison à celui que nous encourons si nous
restons les bras croisés», prévient l’expert, déplorant
la méfiance de certains s’expliquant par l’absence de publication de résultats par certains laboratoires mais aussi par le manque de communication entourant le vaccin.
Il faut aussi tenir compte du fait que nous sommes face à une situation exceptionnelle puisque les meilleurs chercheurs au monde se sont focalisés sur le vaccin, en innovant et proposant des techniques nouvelles, parvenant, en seulement quelques semaines, à disséquer le nouveau Coronavirus et donner sa structure exacte, alors qu’en temps normal, cette première étape prend en moyenne de 4 à 5 ans de recherches», dira-t-il,
« Personnellement, je le ferais », affirme, de son côté,  le Professeur Marhoum, épidémiologiste, chef du service des maladies infectieuses au CHU de Casablanca, préférant se faire vacciner plutôt que d’attraper le virus covid-19. Selon lui « le vaccin a toujours été la meilleure arme que nous ayons face à des maladies infectieuses. Il a permis d’en éradiquer un certain nombre qui étaient extrêmement létales pour l’être humain »  dira-t-il, ajoutant : « ce qu’on peut reprocher à ce vaccin, c’est qu’il a été fabriqué très vite, mais attention, ce n’est pas aux dépens de la sécurité de l’humain car des tests de sécurité sont réalisés. Le seul problème, c’est que nous n’avons pas le recul suffisant pour assurer qu’il n’y aura pas d’effets indésirables à long terme », reconnaît le Pr Marhoum, se voulant cependant  rassurant : « A priori, s’il n’y a pas eu de problème à court et à moyen termes, c’est peu probable qu’il y en ait à long terme », conclue l’expert.
Ajoutons à cela la surenchère entre laboratoires annonçant tour à tour une efficacité supérieure aux concurrents, ce qui  alimente des débats houleux entre sceptiques.
Ce qui est encore utile à savoir, c’est que lorsque le Maroc a commencé à penser sa stratégie de vaccination, le comité scientifique a été chargé de mener la réflexion dans le cadre d’une vision proactive. Une prospection a été ainsi menée  à travers le monde laissant découvrir que le vaccin chinois est le seul dont les données sanitaires sont disponibles et satisfaisantes, explique le Dr Abdelafattah Chakib, spécialiste des maladies infectieuses au CHU Ibn Rochd de Casablanca, rappelant  à cet égard des expériences précédentes avec d’autres laboratoires, notamment américains dans le cas de H1N1 auquel le Maroc a passé une commande, mais le vaccin n’est jamais arrivé.
Partant de cette expérience, poursuit le Dr Chakib, le Maroc a pris les devants, «et sur intervention royale, nous avons pu obtenir le vaccin (chinois), ainsi que l’opportunité de participer à la phase III des essais cliniques, ce qui constitue une première dans l’histoire scientifique du Royaume », explique le spécialiste, ajoutant : « Parmi les 600 citoyens marocains qui se sont portés volontaires pour participer aux essais cliniques, on n’a constaté aucun effet secondaire grave. On n’a relevé, chez certains volontaires, que quelques effets secondaires bénins, dont une légère montée de température de courte durée et une rougeur passagère à l’endroit de la vaccination », révèle le spécialiste.
A partir de là, le royaume a lancé sa campagne de vaccination qui devrait débuter incessamment des centaines d’hôpitaux publics, hôpitaux de campagne et centres sanitaires. La cadence moyenne envisagée est de de 200.000 vaccins par jour, sachant que 21 jours, les personnes vaccinées recevront  la 2ème dose  du vaccin.
L’opération supervisée par un comité scientifique de haut niveau, durera trois mois. Elle sera pratiquée  du lundi au samedi avec priorité aux  professionnels de Santé et du corps médico-social en contact direct avec les malades, les personnes  âgées ou fragiles, celles qui risquent de développer une forme grave du Coronavirus.
L’opération sera ensuite  étendue au reste de la population. Le taux de couverture vaccinale sera de 80% de la population au niveau national

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