Débuts difficiles pour le nouveau maire de Tanger : sa commune se trouverait dans une tourmente financière et se verrait dans la contrainte de céder des terrains lui appartenant pour pouvoir rembourser des dettes contractées auprès du Fonds d’équipement communal (FEC).
Le Conseil communal aurait, en effet, entamé la vente de son foncier dont un terrain nu situé dans une zone de villas, située près du golf royal, d’une superficie de 7.726 mètres carrés. La vente aux enchères de ce terrain se serait conclue à 2.250 dirhams le mètre carré, alors que le prix de départ aurait été fixé à 2000 dirhams.
Ce terrain serait, cette fois, soumis à la vente, après que de premières tentatives ciblant un prix au mètre carré de 3.000 dirhams auraient échoué, faute estime-t-on, de publicité qui aurait attiré des acheteurs éventuellement intéressés.
En tout cas, assure-t-on, l’opération se serait déroulée dans le parfait respect des dispositions réglementaires en vigueur.
On explique que la vente de ce bien entre dans le cadre d’une opération décidée entre 2013 et 2014, lorsque la mairie s’était entendue avec le FEC sur la méthode de remboursement de certaines de ses dettes. Il aurait été ainsi convenu de céder du foncier hypothéqué pour garantir des créances qui auraient permis la réalisation de plusieurs équipements publics dans la ville, à l’instar du marché de gros des fruits et légumes.
Il y aurait d’autres biens fonciers concernés par cette opération de cession, dont le terrain du garage municipal. D’une superficie de 5.300 mètres carrés et situé dans une zone immeuble, ce terrain aurait vu la vente aux enchères fixer son prix à 18.000 dirhams le mètre carré, au lieu d’un prix de lancement à 15.000 dirhams. Quatre autres terrains, dont celui qui devait recevoir le complexe commercial Ibn Battouta, devraient être également vendus.
En comparaison, la mairie de Tanger avait vécu une tourmente pareille en 2016, lorsque Bank Al-Maghrib avait effectué une saisie sur un montant de 10.5 millions de dirhams de son budget au profit de particuliers qui avaient obtenu gain de cause en justice pour avoir été spoliés de leurs terres par la Commune. Cette affaire remontait à l’année 2008 lorsque la commune urbaine de l’époque les avait dépossédés de leurs terres pour créer des espaces verts sans recourir à la formule d’expropriation de propriété.
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