Entre sécheresse et espoir de pluie .. La campagne agricole est-elle compromise ?
[color=#999999][size=08]Le 28-12-2015 à 09:00:04[/size][/color]
[b][justify][size=10][color=#333333] L’année agricole [color=#993300]s’annonce difficile[/color]. L’impact du retard des pluies est partout visible dans les principales régions de production à travers le royaume. C’est le jaunissement des cultures précoces qui prévaut dans le bour où la germination est rarissime. Le déficit pluviométrique était estimé, à la mi-décembre, à [color=#993300]47%[/color] par rapport à une saison normale. Dans le monde rural, le moral des agriculteurs, petits et grands, n’est pas au beau fixe. Le déficit pluviométrique inquiétant, annonce un scénario où la sécheresse ne serait pas écartée ! En effet, après plus deux mois de canicules dépassant parfois les 36° dans certaines régions du royaume, l’inquiétude s’est amplement installée dans les esprits.
Du côté de la Direction météorologique nationale, la situation reste inchangée. Aucune trace de pluies automnales à l’horizon.[/color][/size][/justify][/b]
[center][color=#3366ff][size=19]***[/size][/color][/center][justify][size=12][color=#000066]Il est connu que les pluies d’automne sont fondamentales pour les labours et les préparatifs d’une bonne saison agricole et les précipitations automnales sont importantes pour créer des conditions favorables à la levée et à la germination de la graine au sol. Sauf dans certaines parties du Gharb, la plupart des agriculteurs des régions céréalières dont celle de Chaouia, Doukkala et Saiss considérés comme les greniers par excellence du pays, attendent la pluie pour semer leurs terres. Habituellement, en plus de la céréaliculture, les précipitations d’octobre, novembre et décembre ont aussi un impact positif sur la culture de la canne à sucre, la betterave sucrière, les agrumes et le pâturage naturel qui constitue l’aliment de base du cheptel.
Unanimes, les fellahs s’accordent à dire que les pluies des mois de novembre et décembre restent décisives pour les semis de saison, notamment dans un pays où la céréaliculture et les terres “bour” occupent plus de 75% de la surface agricole utile.
On s’accorde à dire également que, aussi tardives soient-elles, les pluies auront certainement un impact positif sur l’état végétatif des terres, à même d’encourager beaucoup d’agriculteurs à commencer à labourer.
Dans certaines régions comme celle d’El Haouz où l’aridité des terres constitue pour la population, une source d’inquiétude permanente, on ne jure que par la pluie étant donné que la terre y a besoin de beaucoup d’eau pour donner vie.
La hausse des températures qui a duré des mois a contraint nombre d’agriculteurs à arrêter leurs activités, voire à s’endetter pour s’approvisionner en gaz butane nécessaire pour le pompage d’eau indispensable pour leurs cultures, alors que, d’ordinaire, quand la pluie est au rendez-vous, elle leur fait gagner une moyenne de 300 à 500 dirhams par jour. Ces fellahs considèrent la pluie précoce comme un garant de toutes les activités agricoles du fait que les premières pluies aident à rendre les terres fertiles, ce qui est très important pour les récoltes aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif.
Côté élevage, le désespoir n’est pas moindre, non plus, et les éleveurs ont déjà commencé à brader leurs cheptels, désarmés face à la flambée des prix des aliments de bétail.
Au niveau du ministère de l’Agriculture, le retard manifeste des pluies est pris au sérieux. L’inquiétude gagne du terrain. Les réunions et les contacts se font à plusieurs niveaux. Un comité de suivi a été mis en place pour superviser de plus près l’évolution de la situation agricole en ces moments de grande rareté pluviométrique. Plusieurs scénarios sont à l’étude pour être à jour des besoins pressants des agriculteurs. Un programme national d’intervention serait au menu dans l’espoir d’atténuer les effets du retard des pluies. En plus du devoir assurer l’approvisionnement du marché en blé et en intrants (engrais, aliments de bétail…), et de dresser un plan d’aide aux agriculteurs, le gouve
ement devra œuvrer pour atténuer la misère qui contraint à l’exode rural, sachant que le secteur agricole au Maroc assure l’emploi d’un élément actif sur deux, soit 45% de la population active du pays, l’équivalent de trois à quatre millions de ruraux qui travaillent dans les activités agricoles. Le secteur assure également l’emploi d’environ 60 000 à 100 000 personnes dans la filière de la transformation agro-alimentaire.
On peut conclure que la campagne céréalière s’annonce de très moyenne à faible cette année, et qu’à défaut de pluviométrie, l’agriculture s’ajoutera sur la liste des secteurs qui traversent des périodes économiques difficiles… Un fardeau de plus pour un gouve
ement en fin de parcours….[/color][/size][/justify]
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aldetange
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