Hommage à Noureddine Saïl
[color=#999999][size=08]Le 14-03-2016 à 09:40:32[/size][/color]
[b][justify][size=10][color=#333333]Noureddine Saïl, né en 1948 à Tanger, professeur et inspecteur général de philosophie, et surtout illustre ancien directeur du Centre Cinématographique Marocain (CCM, 2003-2014), est entré dans l’histoire de la fondation d’un cinéma national marocain par la porte de la cinéphilie.[/color][/size][/justify][/b]
[center][color=#3366ff][size=19]***[/size][/color][/center][justify][size=12][color=#000066] Les ciné-clubs étaient jusque-là contrôlés par des coopérants français dont l’intérêt pour le cinéma national était minimal, et organisés dans une « [color=#ff0000]Fédération marocaine des ciné-clubs[/color] ». Saïl commence par lancer, en 1970, une nouvelle revue, Cinéma 3, qui ne connaîtra que trois livraisons, mais vient remplacer la courte-vue de l’ancien organe de la FMCC, l’Ecran Marocain.
En 1973, la FMCC est « marocanisée » et devient la « Fédération nationale des ciné-clubs du Maroc », la plus puissante d’Afrique : Saïl la présidera pendant 10 ans. Sous son « règne », la « plateforme culturelle » de la FNCCM en appelle à une décolonisation des écrans contre les « sous-produits commerciaux » de l’impérialisme. De 1972 à 1974, Saïl revendique, dans sa page hebdomadaire du quotidien « [color=#ff0000]Maghreb-Informations[/color] », « le droit à l’existence d’un cinéma marocain et dénonce sans ménagement les manœuvres mercantilistes et bassement « cinépicières » des distributeurs de films et des propriétaires de salles. Cette tribune, au grand soulagement des intéressés, disparaît au bout de vingt-trois mois », écrit A. Bouanani dans son inédite histoire du cinéma marocain. Trente ans avant de prendre la direction du CCM, il y développe déjà un programme de réformes ! Son soutien au cinéma marocain passe également par un suivi assidu des tou
ages en cours, par la rédaction de critiques tranchantes diffusées dans la presse ou à la radio, par la création du festival du film africain de Khouribga et surtout par l’animation de débats d’anthologie sur les de
ières sorties marocaines. Il scénarise également le long-métrage Le Grand Voyage de Mohamed Abderrahmane Tazi (1981).
Ce travail cinéphile et militant de valorisation du cinéma marocain et du cinéma culturel, prend une autre ampleur lorsqu’il devient directeur des programmes à la Télévision Marocaine (TVM, 1984-1986), puis directeur des programmes de Canal+Horizons (1990-2000), et enfin directeur général de la deuxième chaîne de télévision marocaine, 2M (Avril 2000-Septembre 2003). En 2003, il devient surtout directeur du CCM et lui donne un véritable coup d’accélérateur, plaçant le cinéma d’une manière inédite dans l’espace public. Sous son « règne », le festival national du film se fixe à Tanger et devient annuel ; le système de « l’avance sur recette » est réformé ; le Maroc passe surtout de 5 long-métrages produits par an à 25, et les films marocains prennent enfin la tête du box-office ! Il doit néanmoins le quitter, sous la pression du nouveau gouve
ement islamiste, avant d’avoir réglé le problème des salles de cinéma au Maroc, dont la fréquentation est en chute libre.[/color][/size][/justify]
[size=9][color=#999999]Marie Pierre-Bouthier[/color][/size]
[center][size=15][b][color=#006699][link=http://www.lejou
aldetange
ews.com]Le Jou
al De Tanger[/link][/color][/b][/size][/center]