La communication semble ne plus être cordiale entre les enseignants du superieur regroupés au sein du syndicat marocain de l’enseignement supérieur (SMASup) et leur ministère de tutelle. Alors que les premiers, à travers la voix du SMASup, defendent mordicus que le « boycott-grève » d’une semaine, prévu en cette rentrée universitaire, a été respecté à 85% ; le Ministre de l’enseignement supérieur est monté au creneau, mardi 20 septembre, pour apporter la contradiction, en soulignant qu’aucune université n’a fait état d’un boycott de la rentrée. “aucune université marocaine n’a signalé un problème à ce niveau”, a déclaré le Ministre Abdellatif Miraoui à nos confrères de TelQuel
Grève ou pas grève, les deux parties semblent avoir creusées des tranchées et campent sur leurs positions.Ce qui n’est pas de bonne augure pour la rentrée universitaire en cours dont les defis logistiques et d’encadrement des etudiants sont nombreux..
A l’origine de cette disonnance, réside la volonté des enseignants de voir leurs conditions de travail améliorées. Il est notamment souhaité une revision des salaires, gélés depuis des décennies, et plus généralement la revision du statut fondamentale de l’enseignement superieur. Si ces revendications ont l’assentiment d’une majorité du corps professoral, des divergences sont en revanche à signaler quant aux methodes à employer pour y apporter des solutions. Le Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESup), qui lui n’a pas soutenu le mot d’ordre de boycott du SmAsup, semble privilégié d’autres moyens, notamment la concertation tout en n’excluant pas de recourrir au boycott comme ultime alternative. En resumé, une chance devrair être donné à la tutelle d’apporter des reponses rapides aux revendications, et la rentrée, dans le contexte tendue actuelle, serait trop sensible pour y ajouter une grève.
Du coté du ministère de l’enseignement superieur, l’heure semble à la recherche des reponses adéquates aux revendications des enseignants. Ainsi, le ministre Abdelattif Miraoui, au cours de sa conférence de presse du Mardi, a fait des annonces importantes dont celle de la création de 2350 postes budgétaires, tout en affirmant que la . “La révision du statut fondamental est prioritaire pour le ministère et ça fait partie de notre projet de réforme du système”.
Ces annonces seront-elles suffisantes pour apaiser les tensions et ramener la serenité indispensable au monde universitaire ? Seules les jours à venir nous le diront.
Sali B.O.