Port Tanger Ville :
Dans notre précédente édition, nous avions annoncé la découverte inopinée d’un « semblant de vestige » de construction enseveli sous le sol, lors de terrassements entrepris à la place de la Marche verte, juste à la sortie du port de Tanger-ville, par une entreprise de travaux publics, dans le cadre du programme de reconversion dudit port.
Rappelons que l’entreprise avait fait suspendre immédiatement les travaux et informé les maîtres d’œuvre du chantier.
Aussitôt, une commission comptant des responsables locaux, s’est déplacée sur les lieux.
Après examen de la situation, ces responsables ont décidé de faire reprendre normalement les travaux en attendant que la question soit soumise à des experts.
Cette affaire, bien ou mal interprétée, a soulevé un tollé parmi des personnes qui crient à la violation du patrimoine historique, allusion faite à des construtions datant d’une ancienne époque…
Cette semaine, notre confrère « L’Econmiste » est revenu sur la question avec plus de détails que nous vous livrons partiellement ci-après.
«Vague d’indignation au sein de la société civile à Tanger. Les récents travaux de réaménagement au niveau de la place d’Espagne, juste à l’entrée du port Tanger-ville, avaient dégagé une arche qui ne semblait pas contemporaine. Certains avaient cru y voir les restes d’une construction de l’époque des Mérinides, mais avant même qu’une quelconque initiative d’inspection ne soit lancée, les vestiges avaient été enterrés », indique notre confrère Ali Abjiou, correspondant permanent de L’Economiste, s’interrogeant : « Erreur ou acte prémédité, nul ne le sait ».
Le journal poursuit : «Il s’agit d’une infraction flagrante de la loi 22.80 ayant trait à la protection et la préservation des vestiges historiques», se plaint l’association Tadaoul pour l’éducation, le patrimoine et l’environnement (…) L’association appelle à la mise en place immédiate d’une commission d’inspection pour identifier les vestiges et procéder à leur étude et leur éventuelle mise en valeur ».