D’habitude, l’opération transit « Marhaba » prend effet à partir du 5 juin.
Cette année, elle n’a pas été lancée et on comprend pourquoi, la pandémie du Coronavirus n’étant pas encore maîtrisée, ni au Maroc, ni dans les territoires habituellement traversés par nos Marocains résidents à l’étranger, lors de leur voyage depuis leur pays d’accueil, notamment l’Allemagne, l’Italie, la France, l’Espagne, vers le Maroc.
Si le Maroc ne s’est pas encore exprimé sur la question, l’Espagne, par contre, a déjà abordé le sujet puisque c’est le pays européen concerné plus que d’autres, étant donné que l’ensemble des voyageurs marocains par voie terrestre et maritime, transitent obligatoirement par l’Espagne sur leur chemin vers le Maroc.
Si l’on estime, de part et d’autre, que l’opération transit n’est pas franchement annulée cette année, mais seulement reportée, aucune source ne semble pourtant pouvoir en définir les dates et encore moins les conditions de sécurité dans lesquelles elle doit se dérouler.
Alors que Madrid qui aspire à un retour à la “vie normale”, et convoite les gros bénéfices annuellement tirés de cette opération, multiplie les appels pour convaincre Rabat de sa faisabilité, le Maroc se montre, pour le moment, plutôt préoccupé par les mesures internes de déconfinement sanitaire au point que le royaume n’a pas encore pu rapatrier ses ressortissants bloqués à l’étranger.
L’opération Marhaba ne semble donc pas être prioritaire pour le royaume, du moins pour le moment, malgré que cette opération soit considéreé comme très importante, d’abord en considération de son effet social et sentimental puisqu’elle permet aux Marocains du monde de renouer avec leur pays et y retrouver leurs familles y résidant ; ensuite, eu égard aux profits que cela rapporte au secteur du tourisme.
Si la presse espagnole est unanime pour souligner que Madrid attend que Rabat fasse le premier pas et annonce le lancement de l’opération transit Marhaba 2020, le Maroc conçoit, avec sagesse, que ce lancement nécessite de multiples préparatifs, notamment sur le plan de la logistique habituelle, outre que cette année, il faut aussi se pencher, sur le volet sanitaire et sécuritaire, en concertation avec chacun des pays d’accueil concerné.
D’autre part, Le Maroc n’a encore aucune visibilité quant à la réouverture de ses frontières terrestres, maritimes et aériennes.