La hausse des cas de contamination du coronavirus, ces derniers jours, est due à l’apparition de foyers dans des unités industrielles dont dix ont été fermées à Tanger pour non-respect des conditions sanitaires et absence de procédures pour faire face à la propagation du COVID-19, ce qui a fait augmenter le nombre de personnes contaminées dans la ville.
Le premier foyer industriel concerné est une usine de textile où plus d’une trentaine de cas ont été découverts.
Craignant le pire, les autorités locales ont procédé, lundi 20 avril, à la fermeture temporaire de neuf autres usines, notamment de textile.
Ces fermetures ont suscité la colère de leurs propriétaires qui ont protesté auprès des autorités, menaçant ainsi de licencier tous leurs employés.
Face à cette nouvelle situation épidémique marquée par la découverte de foyers de cas liés à des activités industrielles et commerciales, les ministères de la Santé, de l’Industrie et du commerce, du Travail et de l’insertion professionnelle ont appelé les patrons et gérants des entreprises et des unités industrielles à renforcer les mesures de prévention.
Il s’agit, par exemple, de veiller sur la propreté des lieux et équipements de travail selon un programme quotidien et en permanence. Ils insistent également sur le port obligatoire des masques, la réorganisation du travail afin de garantir la réduction du nombre d’employés et clients se trouvant en même temps dans ces unités. Les départements ministériels menacent les contrevenants de sanctions sévères et de mesures répressives en cas de manquement à ces nouvelles dispositions.
Au niveau national, un total de 131.955 entreprises ont déclaré être impactées par les effets du COVID-19, ce qui représente environ 61% du nombre total des entreprises inscrites à la CNSS.
Quant aux personnes en cessation d’emploi, ils sont au nombre de 808.199 du secteur privé, sur 2,6 millions salariés, soit 31% du nombre total des salariés déclarés à la caisse.
Les entreprises qui ont perdu 50% de leur chiffre d’affaires mensuel vont bénéficier automatiquement de l’aide étatique, tandis qu’un comité composé de cadres des ministères du Travail et des Finances étudiera les dossiers des entreprises touchées par la pandémie ayant perdu entre 25 et 50% de leur chiffre d’affaires.