La scène se déroulait hier vendredi à l’intérieur d’un petit taxi à Tanger, occupé par le chauffeur et deux passagers dont moi-même, seul sur le siège arrière, et une dame installée à côté du conducteur, sur ce qu’on appelle généralement « le siège du mort ». Cette fois, cette appellation était bien justifiée car, la scène qui se déroulait sous mes yeux était tout simplement ahurissante.
En effet, au mépris de toutes les mesures de protection contre la propagation du virus Covid19, que l’on n’arrête pas de nous enseigner à longueur de journée, la passagère, franchement tournée vers son voisin, trop bavarde, la bouche grande ouverte tout au long du trajet d’une dizaine de minutes, tenait une conversation, voire un monologue futile avec le chauffeur qui recevait sur la face des milliers de gouttelettes de salive éjectées par sa voisine, totalement déconnectée de la réalité et du risque de contamination.
Ce qui serait judicieux, c’est que les passagers observent le silence dans un espace aussi réduit que celui d’une voiture automobile.
Ce conseil pourrait être ajouté à la batterie de recommandations que nous dispensent les professionnels de la Santé.
En attendant, les chauffeurs de taxis doivent, de leur côté, faire en sorte de ne pas provoquer, encourager ou s’associer aux discussions avec leurs passagers.
. M.B.