L’acte par lequel l’Espagne a fait don à la ville de Tanger du Grand théâtre Cervantès, a été approuvé de manière définitive par le gouvernement espagnol, réuni vendredi 7 février en Conseil des ministres.
Dans nos précédentes éditions, nous avons relaté en détails l’historique de ce monument culturel cédé au Maroc à l’occasion de la visite officielle effectuée les 13 et 14 février 2019 au royaume, par le Roi Don Felipe VI et la Reine Dona Letizia,
Fermé depuis 1962, le théâtre Cervantès appartenait à l’Etat espagnol, qui a décidé d’en faire don à la ville de Tanger, à la demande du gouvernement marocain.
Ce lieu mythique construit en 1913, était la plus grande scène d’Afrique du Nord. Il a été créé par un couple d’émigrés de Cadix à Tanger.
Ainsi, la ville du détroit bénéficiaire de ce précieux don royal ouvre les horizons à la restauration, la réhabilitation et la remise en valeur de ce patrimoine culturel et historique qui souffre de l’abandon depuis un demi-siècle et qui pourrait, aujourd’hui, voir le bout du tunnel, en renaîssant de ses cendres et en retrouvant toute sa splendeur d’antan.
A ce propos, rappelons que le Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima a affecté la somme de 5 MDH, pour la restauration du théâtre Cervantès, et 8 MDH pour la réhabilitation de l’arène de Plaza de Toro, soit un budget global de 13MDH alloué à ces deux édifices en déconfiture, hérités de l’Espagne voisine et faisant partie de la mémoire patrimoniale de la ville du détroit.
En première étape, une partie de ces fonds servira à réaliser une étude architecturale et dresser un projet technique pour redonner vie à ces deux édifices.
Selon le ministère de la Culture, des appels d’offres seraient lancés d’ici septembre prochain pour désigner la ou les entreprises adjudicataires de ces premiers travaux qui devraient inclure, non seulement les deux édifices mais également leur environnement immédiat.
Pour ce qui des arènes de Tanger, elles ont été construites en 1950 par des Espagnols, avec une capacité d’accueil de 13.000 spectateurs.
Après l’indépendance du Maroc et le départ des étrangers, la place avait continué à accueillir des festivals et des événements culturels. Elle a même servi de scène à des matchs de boxe et de catch.
Aujourd’hui, à l’état d’abandon, les arènes de Plaza Toro appartiennent à la ville de Tanger.