Alors que Lydec consent une révision à fond de son contrat avec la ville de Casablanca , Amendis maintient son bras de fer avec la population de Tanger …Nouvelle manifestation populaire à samedi soir
[color=#999999][size=10]Le 02-11-2015 à 09:50:42 [/size][/color]
[b][justify][size=10][color=#333333] On relève au moins deux similitudes entre la société délégataire de la distribution d’eau et d’électricité à Casablanca, [color=#990000]Lydec[/color], filiale du groupe Suez Environnement, et la société [color=#990000]Amendis[/color], filiale de Véolia Environnement, délégataire de la distribution d’eau et d’électricité à Tanger:
[color=#990000]1- [/color]Le contrat des deux sociétés stipule qu’une révision doit avoir lieu tous les cinq ans ;
[color=#990000]2- [/color]Les deux sociétés ont été pointées du doigt par la Cour des comptes pour dysfonctionnements dans la gestion et pour non-respect des clauses et conditions générales du cahier des charges les liant à leurs villes respectives.
Or, Lydec qui n’a jusque-là connu aucune protestation d’envergure de ses abonnés, consent une révision à fond de son contrat avec la ville de Casablanca.
Par contre, Amendis qui essuie depuis toujours, et particulièrement depuis trois semaines, des foudres populaires musclées, se cantonne dans des considérations insignifiantes et cherche des solutions de rafistolage, au lieu d’aborder franchement les problèmes de fond comme celui de la révision effective du contrat de gestion déléguée pour le mettre en conformité avec la loi n° 54-05 promulguée par Dahir n° 1-06-15 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006), et celui de la reconsidération immédiate de la méthode de facturation sur la base du tarif de la tranche la plus élevée.
Et la commission de contrôle et de suivi, que fait-elle dans tout ça ? serait-on tenté de demander. La réponse est simple : les membres de cette commission sont chouchoutés et chichement payés par Amendis et ils n’ont aucune envie d’ennuyer leur vache laitière. Reste l’autorité délégante qui, elle, serait tout simplement impuissante devant les conditions draconiennes stipulées par le contrat conçu de manière à protéger les intérêts de cette société étrangère, ce dont les signataires marocains se sont rendus compte avec un retard tragique, d'où l'adoption, aujourd'hui, d'une politique de silence à l’apparence complice et de soumission à tous les niveaux de l'autorité délégante marocaine, depuis les départements centraux jusqu'aux autorités et collectivités locales qui adoptent la politique de l’autruche devant la colère populaire.
Quant au verdict de la Cour des comptes, il attend toujours une exécution qui ne vient pas !
A Tanger donc, le statu quo persiste parce que la société Amendis, perçue comme un « ogre » ou une « sangsue » se nourrissant du sang des citoyens, demeure inflexible depuis 13 ans ; et dire qu’il reste encore 12 bonnes années à tirer dans la vie du contrat..! [/color][/size][/justify][/b]
[center][color=#3366ff][size=19]***[/size][/color][/center][justify][size=12][color=#000066]Depuis le temps que les abonnés de cette société délégataire rongent leurs freins à cause des factures salées de consommation d’eau et d’électricité, cela devait arriver de nouveau, et c’est arrivé : les consommateurs sont descendus dans la rue pour dénoncer, une fois de plus, les abus de tarification et de facturation. Et les manifs qui font tâche d’huile, durent depuis trois semaines déjà et promettent de se poursuivre le temps qu’il faudra. A preuve : une nouvelle manifestation populaire serait programmée pour ce samedi soir, 31 octobre 2015.
Rappelons que ce sont donc, d’abord des dizaines, puis des centaines d'habitants des quartiers d'Al Mers, de Zineb et de Bir Chifae qui ont manifesté les premiers, suivis de ceux de Val Fleuri, Marshan, Souani, Bouhout, avant de faire tâche d’huile à travers toutes les artères de Tanger où des foules en colère scandent des slogans hostiles à la société Amendis, à cause de ses « factures exorbitantes ».
En fait, la question de la gestion de ce délégataire se pose depuis plusieurs années à Tanger, contrairement à d’autres villes, à l’exemple d’abord de Rabat, où l’on est parvenu à trouver des compromis et une issue partielle aux facturations jugées élevées, ensuite à Casablanca où une démarche est entamée pour remédier à la situation.
En fait, les premières réclamations collectives contre la société Amendis à Tanger ont commencé à voir le jour en 2007, vite suivies de manifestations populaires de plus en plus fréquentes et virulentes. Depuis lors, on ne relève aucune volonté franche de régler ce monstrueux problème.
Tout récemment, après les deux interventions stériles et farfelues des deux précédents maires de Tanger qui ne juraient que par la rupture du contrat avec Amendis, c’est maintenant le nouveau maire de Tanger, Mohamed Bachir Abdellaoui qui prend le train en marche, se disant prêt à rouvrir ce dossier déjà usé à force d’être manipulé par ses prédécesseurs, depuis l’année 2002, date d’entrée en vigueur de la fameuse convention liant la ville de Tanger à la société Amendis, filiale de Véolia Environnement.
Ensuite, c’est son premier adjoint, Mohamed Amahjour, qui intervient publiquement à la télévision pour confirmer ce dont tout le monde se doute : « la rupture du contrat avec Amendis est une chimère et il ne s’agit pas de vendre des salades à la population » dira-t-il, allant jusqu’à annoncer que le montant de sa propre facture de consommation d’eau et d’électricité se situe dans les normes et ne présente aucune exagération.
Alors que son partenaire sur le plateau de télévision, le Dr Mohamed Amrani Boukhoubza plaide pour une solution radicale, notre conseiller communal Amahjour limite le problème à une insuffisance de communication entre Amendis et sa clientèle estimant que la société délégataire devrait redorer son image de marque et reconquérir la confiance de ses abonnés.
Amahjour pousse le bouchon jusqu’à solliciter des citoyens de maîtriser leur consommation d’eau et d’électricité, négligeant le fait que la question ne se limite pas seulement à la consommation car, il faut y ajouter les taxes exorbitantes que le consommateur est contraint de verser à Amendis dont, entre autres, celles de la location et de l’entretien du compteur, ou encore celle conce
ant le rétablissement du courant électrique ou la fou
iture d’eau potable après coupure. Autre problème : celui des réclamations. On considère anormal qu’Amendis contraigne le client à s'acquitter d'abord des échéances dues en attendant une réponse à sa réclamation, réponse qui n'arrive jamais aussi vite que la facture.
Parmi les revendications qui reviennent le plus sur le tapis, il y a celles de la hausse des tarifs et des taxes aux niveaux de la consommation domestique, des branchements et des gros travaux et services fou
is aux promoteurs et industriels; l'installation individuelle des compteurs pour chaque domicile ; la reconsidération des tranches; l'apport de fonds propres de la société délégataire; le respect du calendrier de l'investissement et des délais et, d'une manière générale, la révision des critères de base de la gestion déléguée.
Mais l’un des points litigieux conce
e la méthode de facturation d’Amendis pour l’eau et l’électricité. Au-delà des deux premières tranches sur cinq pour l’eau, et six pour l’électricité, la facturation qui se fait sélective se révèle très pénalisante pour les ménages et les entreprises. Ces dispositions sont incluses dans le contrat-programme Etat-ONEE signé en 2014.
[b][center][size=14][color=#ff0000]Un cadeau empoisonné pour Abdellaoui[/color][/size][/center][/b]
Entre le Parti Authenticité et Mode
ité (PAM) qui demande aujourd’hui la résiliation pure et simple du contrat avec Amendis, alors qu’il a été lui-même incapable de le faire en étant pendant les cinq de
ières années aux commandes de la mairie de Tanger dont le conseil avait voté en 2014, le retour de la gestion des services d’eau et d’électricité vers les services communaux, et le Parti Justice et développement (PJD) qui joue à la modération, du fait qu’il vient d’hériter de ce cadeau empoisonné, la marge de manœuvre est réduite.
Le PAM a chevauché cette affaire en se disant solidaire des plaintes des citoyens, en accusant le gouve
ement d’adopter une politique tarifaire qui a favorisé les hausses de prix d’Amendis et en demandant à ce que «toutes les recommandations des citoyens conce
ant la société Amendis soient satisfaites», et que «la décision de l’ancien conseil de la ville conce
ant la résiliation du contrat avec Amendis soit appliquée».
Le PAM soutient donc l’idée de rompre le contrat, d’indemniser Amendis, et que la ville de Tanger reprenne la gestion déléguée.
Cependant, le PAM ne souffle aucune solution miracle ou du moins concrète et logiquement réalisable, se contentant d’adresser une lettre au chef du gouve
ement Abdelilah Benkirane lui demandant de «trouver une solution au problème de la cherté des services d’Amendis».
Il s’agirait donc d’une démarche tout à fait stérile relevant plutôt de la langue de bois.
Avant, pour le PJD, il fallait rompre sur la base des manquements d’Amendis au contrat de gestion déléguée et lui infliger des amendes même si cela devait entraîner des arbitrages juridiques à l’inte
ational. Paroles sans suite !
Aujourd’hui, le PJD par la voix de son maire Mohamed Bachir Abdellaoui affirme prudemment qu’«on ne peut pas rompre le contrat parce que des gens ont manifesté dans la rue».
Le parti de la Lampe, de par sa responsabilité depuis peu à la tête de la mairie de Tanger et confronté à sa première épreuve face à une population en colère, n’a pas d’autre choix que celui de trouver rapidement une solution pour apaiser la situation.
C’est dans ce cadre que des réunions sont tenues avec Amendis, non pas pour discuter du problème de fond allant jusqu’à la résiliation du contrat, mais pour trouver des solutions médianes pouvant contenter aussi bien les consommateurs que le délégataire. C’est dire que la démarche n’est pas de tout repos pour le nouveau maire Mohamed Bachir Abdellaoui et pour son équipe, mais aussi pour l’autorité délégante centrale qui aurait délégué une commission spécialisée pilotée par la wilaya de Tanger.
Pour le moment, on planche sur les points suivants, qualifiés d’urgents :
[color=#990000]1 -[/color] Révision des factures des mois de juillet et août 2015, objet de plaintes des consommateurs ;
[color=#990000]2 -[/color] Délivrance d’attestations administratives d’option pour le bénéfice du tarif du compteur commun ou pour un compteur individuel, avec facilités de paiement ;
[color=#990000]3 – [/color]Délivrance à l’abonné d’un avis de passage du lecteur de son compteur, avec précision de la date et de l’heure de la lecture ;
[color=#993300]4 -[/color] Ouverture d’un bureau pour l’étude et le traitement immédiat des réclamations dans toutes les agences commerciales d’Amendis.
En attendant de voir plus clair dans cette affaire à répétition, une novelle manifestation populaire est programmée pour ce samedi soir afin d’ enfoncer le clou contre Amendis .[/color][/size][/justify]
[center][size=17][b][color=#006699][link=http://www.lejou
aldetange
ews.com]Le Jou
al De Tanger[/link][/color][/b][/size][/center]