Le Palmarès Le Grand Prix décerné au film « L’automne des pommiers » de Mohamed Mouftakir
La séance de clôture de la 21ème édition du Festival national du film à Tanger s’est distinguée par la remise du « Grand Prix » au film «L’automne des pommiers » du réalisateur marocain Mohamed Mouftakir .
Ce long-métrage a retenu l’attention des critiques et touché, par sa sensibilité, un large public cinéphile.
C’est le troisième long-métrage de Mohamed Mouftakir, après « « en 2009 et « L’Orchestre des aveugles », en 2015.
L’Automne des pommiers est un opus fort et fin, un casting tout en douceur, qui raconte l’histoire d’un jeune garçon qui n’a jamais connu sa mère, disparue mystérieusement alors qu’il n’avait qu’un an. Son père le nie croyant qu’il est le fruit d’une relation incestueuse. Le jeune garçon, Slimane, décide d’enquêter et de savoir ce qui s’était réellement passé avant sa naissance. Réalité et fiction s’entremêlent pour tisser la vie.
« Ce film constitue pour moi une trilogie sur le plan thématique et une démarche tout à fait différente de ce que j’avais expérimenté dans les deux films précédents », explique le réalisateur Mohamed Mouftakir, ajoutant, en toute modestie, qu’il apprend toujours de ce qu’il fait.
« Il n’y a pas de certitude dans l’art qui est une émotion dans la vie qu’on essaie de développer en fonction de nos sensibilités et de nos convictions », estime Mouftakir, formant le vœu de voir cet opus participer « d’une manière ou d’une autre à faire développer le cinéma marocain et à aider les cinéastes à poser les bonnes questions et aider aussi les jeunes à prendre la relève et démarrer vers un cinéma dont on sera fier ».
Mohamed Mouftakir conçoit que les Prix sont une grande responsabilité et une motivation, mais la joie qu’ils procurent ne comble pas les cinéastes, dira-t-il, affirmant : « Nous sommes en train de jeter les bases d’un vrai cinéma national. Le vrai décollage du cinéma doit venir du Maroc. On doit décoller depuis notre pays vers l’étranger et non le contraire », a déclaré le réalisateur visiblement ému.
Lors de la cérémonie de remise des Prix présidée par le directeur du Centre cinématographique marocain (CCM), Sarim Fassi Fihri, lors de soirée de clôture de la 21ème édition du Festival national du Film de Tanger, organisée dans la soirée de samedi 7 mars courant, le Prix du jury a été attribué au long-métrage « The Punch » de Mohamed Amine Mounna, qui a également remporté les Prix de la musique et du montage.
Le Prix du meilleur rôle féminin a été décerné à Nisrine Raddi pour le rôle de Samia dans Adam, tandis que le Prix du meilleur rôle masculin a été remis à Hassan Richiou pour son rôle dans « Oliver Black » de Tawfik Baba.
Le Prix de la première œuvre a été attribué à Alaa Eddine Aljem pour « Le miracle du Saint inconnu », qui a aussi emporté les Prix de la production et du son.
Le prix du 2ème meilleur rôle féminin a été octroyé à Fatima Zahra Banaceur, Houda Rihani et Fatima Harrandi « Raouia », avec une mention spéciale des membres du jury, pour leur participation au film de Mourad El Khaoudi, « Les portes du Ciel ».
Le Prix du 2 ème meilleur rôle masculin est revenu à Modou Mbow pour son interprétation dans « Oliver Black » de Tawfik Baba.
Maryam Touzani est repartie, de son côté, avec les Prix du scénario et de la réalisation, pour son long-métrage « Adam », alors que le Prix de l’image a été décerné à « L’automne des pommiers » de Mohamed Mouftakir.
Dans la catégorie des courts-métrages, le Grand prix du court-métrage a été remporté par « Yoon » de Wadii Charrad.
Concernant les longs-métrages documentaires, c’est Ali Essafi qui est sorti gagnant avec le Grand Prix du documentaire grâce à « Avant le déclin du jour ».
« Dans tes yeux, je vois mon pays », de Kamal Hachkar a été consacré par le Prix spécial du Jury.